Mansell et son dépassement historique sur Berger au Mexique
Les Mexicains n’ont jamais oublié cette manœuvre
Nigel Mansell a le grand honneur d’avoir un virage à son sur le circuit Hermanos Rodriguez. Le Britannique n’est en effet pas seulement le dernier pilote en date à y avoir triomphé, il a également marqué les mémoires après un dépassement d’anthologie sur Gerhard Berger.
C’était en 1990 et à l’époque, Mansell pilotait pour Ferrari. Et à plus de 300 km/h, il a dépassé la McLaren de l’Autrichien par l’extérieur dans le virage de Peraltada, qui n’existe plus sur le tracé moderne.
"Je me demande encore : ’Ai-je vraiment fait cela ?’ Si cela s’était mal passé ce jour-là, j’aurais été sérieusement blessé. Il faut donc un bon mental pour faire cela," a déclaré Mansell à l’agence Reuters.
"J’étais très irrité car Gerhard m’avait dépassé juste avant dans la longue ligne droite et je refusais l’idée qu’il me prenne la deuxième place. Il était en pneus neufs, les miens étaient usés. J’ai donc tout tenté et ça a marché."
"A l’entrée du virage, je me disais que si nous nous touchions, je pouvais y rester. Un grand moment. Je pense qu’il a eu un peu peur également car en cas de contact, il aurait pu se faire mal lui aussi. Je suis certainement plus sage aujourd’hui que je ne l’étais à l’époque."
"Gerhard avait été mon coéquipier un an auparavant et nous nous connaissions donc bien. Mais il ne m’a pas fait de cadeau. Ce fut une belle lutte et l’issue a été heureuse."
Le champion du monde 1992, qui a remporté cette épreuve en 1987 et en 1992, est venu voir le nouveau circuit. Certains commissaires de piste l’ont reconnu.
"Certains d’entre eux parlent un très bon anglais et se sont souvenu avec joie de l’année 1992 et de ce dépassement. C’était une magnifique récompense pour moi 23 ans après."
Mansell est en effet un héros au Mexique. Sergio Perez n’a d’ailleurs pas hésité à qualifier le Britannique de "héros."
Le Britannique regrette par ailleurs qu’il n’y ait plus beaucoup de virages mythiques dans la Formule 1 moderne.
"Nous avons perdu beaucoup de virages historiques à cause des trop nombreuses zones de dégagement. A Silverstone par exemple, l’intérêt de Becketts, Copse, Stow et même de Club a ainsi diminué."
"Je regrette que les accidents de 1994 (morts de Senna et Ratzenberger) aient changé à jamais les circuits tout autour du monde."