Maldonado ne regrette rien
Même si Lotus n’est plus aussi performante
Lotus sort d’une saison 2014 désastreuse et mise beaucoup sur cette saison pour rebondir. C’est également le cas de son pilote vénézuélien, Pastor Maldonado.
"Ce que je veux c’est gagner, mais je me dois d’être réaliste, nous n’avons pas assez de moyens économiques pour lutter avec les plus grandes équipes," commente Maldonado. "C’est un fait, même si je pense que dans l’équipe il y a des personnes capables de créer une voiture capable de gagner."
Lotus a toujours pris des risques dans la conception de ses monoplaces. La plupart ont d’ailleurs fonctionné, à l’exception de 2014.
"Je pense qu’à Enstone, il y a un potentiel énorme dans chaque personne. Nous avons des structures avant-gardistes et des techniciens passionnés. Il y a beaucoup d’attentes autour de la E23 après notre saison désastreuse. Dans l’équipe, il y a la volonté de montrer que ce qu’il s’est passé l’année dernière ne représentait pas vraiment Lotus. Je pense que nous avons bien réagi et fait les bons choix."
L’arrivée du moteur Mercedes devrait bien sûr beaucoup apporter à l’écurie, mais selon Maldonado, il faudra surement attendre un peu avant d’en voir tous les bénéfices.
"Le Mercedes a facilité le travail de nos techniciens et je peux affirmer que nous avons connu une véritable révolution car notre monoplace n’a plus rien à voir avec celle de 2014. C’est pour cela qu’au début cela sera un peu difficile pour nous d’être à 100% du potentiel qu’auront déjà les autres, car nous n’avons pas juste effectué une évolution sur la voiture mais tout changé."
La capacité de développement de Lotus en cours de saison pose question, elle qui n’a pas beaucoup de moyens.
"Nous avons tout pour nous améliorer en cours de saison. La méthodologie de l’équipe consiste à régler les plus gros problèmes en priorité avant de s’occuper des soucis mineurs. C’est pour cela que nous voyons des améliorations à chaque fois que nous essayons une nouveauté en piste. L’an passé, nous avions un nouveau fond plat à Austin et nous avons marqué des points."
Bien qu’il soit vainqueur de Grand Prix, après avoir triomphé lors du Grand Prix d’Espagne 2012 sur sa Williams, Maldonado ne jouit pas forcément d’une très bonne réputation dans le paddock.
"Durant ces quatre années en F1, je n’ai pas eu la chance de pouvoir démontrer ma vraie valeur. Le seul jour où j’ai pu la montrer, j’ai remporté la course. Et en 2012, l’écurie Williams était très différente de celle de 2014. C’est du moins mon opinion, même s’ils n’ont pas gagné l’an passé. En 2011 lorsque j’ai débuté, je n’avais pas encore assez d’expérience pour donner tout mon potentiel, mais j’ai beaucoup progressé cette année-là. La voiture ne fonctionnait pas, mais nous avons eu de belles bagarres."
Maldonado affirme qu’il a choisi de quitter Williams.
"Oui, c’était ma décision. J’ai vécu trois années fantastiques à Grove, j’ai eu l’opportunité d’apprendre beaucoup de choses et je me sentais comme dans une famille. J’ai également tant de respect pour Franck (Williams) car il a cru en moi, nous avions commencé à parler bien avant que je ne remporte le championnat de GP2. D’un point de vue technique je peux dire que je suis né chez Williams, ils m’ont tout enseigné ou presque, mais parfois un homme doit prendre des décisions dans lesquelles il croit. Après trois années chez Williams, je n’ai pas réussi à obtenir les résultats que je souhaitais et je suis donc parti. Et à ce moment-là l’équipe la plus compétitive sur le marché était Lotus."
Malheureusement pour le Vénézuélien, il est arrivé au mauvais moment.
"Disons que j’ai perdu une année, mais je suis toujours convaincu que l’écurie a le potentiel pour obtenir les résultats que nous souhaitons. Je pense pouvoir bien faire en F1 même si je ne suis pas dans un top team. En 2014, j’ai fait la connaissance des membres de l’équipe et je crois qu’un bon esprit s’est créé. Il y a un bon climat de travail, il manque maintenant une bonne voiture mais elle va arriver."