Maldonado : Voir les murs de Montréal de près mais pas trop

Un circuit atypique

Par Franck Drui

30 mai 2015 - 18:10
Maldonado : Voir les murs de Montréal de

Après un début de saison pour le moins malchanceux, Pastor Maldonado nous livre ses impressions à l’approche du Grand Prix de Montréal.

Aimez-vous le circuit Gilles Villeneuve ?

« Il est incroyable et j’aime toujours venir ici. C’est une course formidable ici, et pas seulement au vu du tracé, mais aussi grâce aux gens qui viennent vous encourager. Il y a une super ambiance tout le week-end et la ville est assez proche du circuit. Avec toute son histoire, c’est l’un des Grands Prix emblématiques de la saison. »

De quoi a-t-on besoin pour signer un bon chrono sur ce circuit ?

« Il faut une bonne voiture et la confiance pour pousser, et nous avons tout ça avec la E23. On utilise beaucoup les vibreurs, alors il faut être en mesure de bien passer sur les bosses ainsi que bien pouvoir braquer à l’entrée des chicanes. Comme à Monaco, il faut éviter les murs : on doit les voir de près, mais les toucher c’est être allé regarder de trop près ! »

À quel point la météo peut-elle changer au Canada ?

« C’est une composante intéressante de la course car on ne sait jamais à l’avance quel temps il va faire. J’ai déjà vécu des courses chaudes et d’autres froides avec de la pluie. N’importe laquelle de ces conditions peut rendre les choses intéressantes, particulièrement parce que le circuit n’est que peu utilisé par ailleurs, et on ne sait ainsi pas comment il va réagir. »

La course de Monaco s’est révélée plutôt courte pour vous…

« Ça a évidemment été frustrant, mais c’est parfois comme ça que les courses se déroulent. Nous avons cependant retenu des tas de points positifs : nous nous sommes qualifiés en bonne position et la voiture s’est bien comportée en piste. Il y a malheureusement eu un souci avec une pièce et nous n’avons pas eu d’autre choix que d’abandonner. »

Pensez-vous que Montréal puisse vous offrir le tremplin nécessaire à véritablement lancer votre saison ?

« J’ai jusqu’ici pris chaque course avec pour objectif de marquer des points. Le circuit canadien propose ses propres défis mais rien ne nous dit que nous ne devrions pas y être rapides. La voiture de cette année est bonne alors je viserai là encore les points. Jusqu’à présent, la majeure partie des courses se présentait bien pour moi mais à chaque fois je n’ai pas pu rejoindre la ligne d’arrivée dans les 10 premiers. C’est donc ce que nous visons ce week-end. »

À quel point la compétition est-elle relevée cette année ?

« C’est intéressant de voir où nous sommes et de savoir qu’il y a la possibilité pour nous de bien faire cette saison. Nous avons pu constater que Mercedes n’était pas imbattable bien qu’ils aient la voiture la plus rapide, et derrière eux il y a une bataille fantastique. Il semblerait que nous ayons une voiture taillée pour les dix premières places en qualifications et, une fois en course, plus rapide que certaines de ses rivales. Sur des circuits comme Monaco, il est difficile de tirer profit d’un rythme plus rapide, mais sur des circuits plus ouverts nous sommes bien placés. »

Comment la E23 a-t-elle évolué jusqu’ici ?

« Nous avons reçu des améliorations et comprenons bien comment faire fonctionner la voiture, qui de son côté est bien plus prévisible et performante que celle de l’an dernier. On peut dire que les leçons de 2014 ont été bien apprises. »

Sur quoi vous concentrez-vous pour la mi-saison ?

« En cours d’année, ça ne change pas beaucoup et c’est plutôt simple : on veut faire de notre mieux à chaque course. On arrive sur le circuit, travaille avec les ingénieurs, monte dans la voiture et pilote du mieux qu’on peut. »

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