Magnussen dit piloter ’comme une grand-mère’ à cause d’un règlement ’stupide’

Des règles à revoir selon lui

Par Alexandre C.

26 octobre 2018 - 21:53
Magnussen dit piloter 'comme (...)

Kevin Magnussen n’a toujours pas digéré sa disqualification du Grand Prix des États-Unis. La Haas avait pourtant dépassé, de 170 grammes, la limite des 105 kg de carburant autorisé par Grand Prix. La 9e place du Danois fut annulée conformément au règlement.

L’écurie américaine espérait au départ que Kimi Räikkönen prenne un tour à Kevin Magnussen, pour que ce dernier n’effectue que 55 tours au lieu de 56, ce qui n’arriva finalement pas…

« Vous êtes déçu et frustré, parce que vous êtes en colère contre vous, car vous n’avez pas satisfait au règlement. Mais plus que tout, je ressens de la frustration par rapport aux règles » a confié, furibond, Kevin Magnussen à Mexico.

« Parce que ces règles sont stupides, et elles devraient être changées. »

La faute n’est-elle tout de même pas sur l’écurie Haas, qui n’a pas respecté le règlement ? De plus, l’écurie américaine n’a prévenu Kevin Magnussen qu’il lui faudrait économiser de l’essence pour finir la course que durant le dernier tour, puisqu’un drapeau bleu ne serait pas agité. Renault et Racing Point Force India avaient pris leurs responsabilités bien en amont…

« C’était difficile pour moi de savoir à quel point la situation était critique et où en étaient les leaders » confirme Kevin Magnussen, « et pour savoir le meilleur résultat possible pour nous. C’est beaucoup plus facile si vous avez un écran avec toutes les positions et tous les temps, etc. Je ne savais pas contre qui je me battais, devant ou derrière moi. Vous savez, c’est difficile, quand vous êtes dans la voiture. C’est un effort produit par l’équipe. Et nous n’avons pas assez bien géré cette situation merdique. »

« C’est la pire situation que j’ai rencontrée en F1. Je devais n’appuyer qu’à moitié sur l’accélérateur en lignes droites. Même avant, nous avons essayé de manière très, très stricte… Et deux tours ou un tour avant l’arrivée nous avons réalisé : ‘Merde, ça ne va pas le faire !’. »

Cette limite de carburant a exaspéré Kevin Magnussen, qui, comme Fernando Alonso, confie son désamour pour la discipline.

« Je n’ai perdu que deux points puisque j’étais 9e, mais nous voulons tous obtenir les points que nous avons gagnés. Mais le sujet était plus sur ma passion, en tant que fan de F1… c’était très décevant. Je me suis battu toute ma vie pour rouler en F1, pour courir contre les meilleurs, pour piloter les meilleures voitures, au sommet du sport auto. Et quand vous y êtes, vous conduisez comme une grand-mère ! »

« Nous ne roulions pas, nous étions en rythme de croisière. La course était finie un grand nombre de tours avant l’arrivée parce que nous savions que ça ne servirait à rien. Vous faites toute cette préparation, vous dépensez tout cet argent pour essayer d’être rapide. Et en course, vous ne pouvez pas utiliser le carburant nécessaire. Quel est l’intérêt de tout cela ? C’est un peu regrettable. »

Une solution de repli aurait été d’attendre Kimi Räikkönen et le drapeau bleu salvateur…

« Est-ce que c’est ce que nous voulons ? » conclut un Kevin Magnussen vindicatif…

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