Magnussen : Ron Dennis croit toujours en moi
"Et ce n’est pas parce qu’il pense que je suis un type sympa"
En mai dernier, le patron de McLaren Ron Dennis se rendait au Danemark pour exhorter les entreprises locales à soutenir leur compatriote Kevin Magnussen de manière à ce que la carrière de ce dernier puisse redécoller.
Un temps intéressé par l’Indycar, le jeune Danois avait vu ses plans contrecarrés par l’accident de Fernando Alonso, qu’il avait dû remplacer pour le début de la saison.
« Nous n’avions que quelques semaines pour trouver un sponsor et nous avons perdu du temps quand j’ai dû participer aux essais à Barcelone puis courir en Australie, explique Magnussen. Après ça, il était vraiment trop tard. »
Et sa relative mise à l’écart a été dure à encaisser.
« Je n’avais pas abandonné mais j’étais très déprimé et les courses m’importaient peu. J’avais adoré piloter la voiture et j’avais pensé pouvoir continuer. Quand vous vivez depuis si longtemps pour la course et que ça s’arrête soudainement… je n’ai pas de contrat pour l’année prochaine, je n’ai rien du tout. »
Le pilote danois espère qu’avec l’aide de Dennis, il pourra être de retour en 2015, d’autant que Jenson Button n’est pas assuré de continuer chez McLaren l’an prochain. Mais un autre jeune, Stoffel Vandoorne, a également des vues sur le baquet.
« Nous ne savons pas si nous y parviendrons, mais ça vaut le coup. Ron qui a pris le temps de se rendre au Danemark, ça me montre qu’il croit toujours en moi. Il ne l’a pas fait parce qu’il pense que je suis un type sympa mais parce qu’il estime que je peux l’aider. »
Mais pour le moment, Magnussen doit se contenter de se son rôle de pilote de réserve et ne retrouve le volant qu’en de rares occasions, comme cette semaine où il a participé à un tournage promotionnel pour McLaren à Silverstone, se coiffant alternativement des casques de Button et Alonso. Le Danois a aussi nombre d’heures de simulateur au programme.
« Je ne dirais pas que c’est frustrant, mais ça vous donne évidemment envie de piloter la vraie voiture : on retrouve un peu le même sentiment et c’est pas mal, mais pas passionnant. Un peu comme regarder un film porno, ça ne vaut pas en vrai. »