‘Ma saison la plus étrange’ : Ricciardo espérait le titre, mais…
Il a dû revoir ses ambitions après Monaco
Depuis sa victoire à Monaco, Daniel Ricciardo a dû déchanter et abandonner ses espoirs de titre. Entre performances en dents de scie et fiabilité douteuse, l’Australien a volé de désillusion en désillusion. Avant de rejoindre Renault l’an prochain, il tentera, dès Sotchi ce week-end, de redresser la barre.
« C’est la saison la plus étrange de ma carrière en course auto ! » reconnait bien volontiers Daniel Ricciardo aujourd’hui. « Gagner deux des six premières courses, c’était probablement le départ le plus solide de toute ma carrière en F1. En Chine, c’était un vrai tourbillon, et peut-être n’aurait-on pas pu imaginer de performance d’équipe aussi réussie ! »
« Nous avions eu un problème moteur le samedi matin, et il semblait que nous n’allions pas pouvoir participer aux qualifications. Dans mon esprit, je m’étais déjà résigné à l’idée de commencer de l’arrière de la grille. C’était en fait assez pitoyable à ce moment, parce que le week-end précédent, avant la Chine, à Bahreïn, j’avais seulement parcouru un tour en course avant de m’arrêter à cause d’un problème. Mais les mécaniciens avaient alors réussi un miracle. C’est un groupe de gens incroyables. Ils sont incroyablement efficaces pour faire leur boulot. Ce n’était pas la première fois qu’ils me tiraient d’affaire comme cela. J’avais donc pu participer aux qualifications et le dimanche, j’étais juste heureux de prendre le départ de l’avant du peloton. »
« La voiture de sécurité, et la décision de me faire rentrer aux stands, ont changé la course. Je n’aurais pas fait ce choix. Les stratégistes et les ingénieurs avaient dû réagir rapidement, ils ont pris une décision en une seconde, et c’était la bonne. J’ai pu alors repartir en pneus frais et cela m’a permis de réussir des dépassements. »
« Honnêtement, vous ne connaissez pas souvent des courses de ce genre. Le travail d’équipe, c’est tout. Mais de toute ma carrière, ce fut l’effort collectif le plus immense, le plus réussi. Tout le monde y avait contribué : les mécanos, les ingénieurs, les stratégistes et moi. Tout a juste excellemment fonctionné à Shanghai et c’était génial de participer à cela. »
La victoire en Chine a été suivie, quelques GP plus tard, de celle à Monaco. A ce moment, Daniel Ricciardo semblait en position de pouvoir se mêler à la course au titre avec Sebastian Vettel et Lewis Hamilton.
« Après Monaco je pensais que la saison semblait très prometteuse, et que nous aurions même une chance d’être un outsider pour le titre. »
« Honnêtement, je repensais toujours à cette course manquée de 2016, c’était définitivement un poids sur mes épaules, un week-end incroyablement frustrant. Et je savais que ce sentiment ne me quitterait pas jusqu’à ce que j’aie gagné la course. Ce n’était pas un sentiment négatif, je n’étais pas en colère. C’était peut-être une source de confiance. Cela me rappelait que j’appréciais de conduire à Monaco, mais qu’il fallait vraiment finir le boulot cette fois-ci ! Après la course, beaucoup de personnes se plaignaient, disant que j’aurais dû gagner la course. Très bien, mais je n’avais pas soulevé le trophée ! C’était donc un soulagement d’inscrire mon nom dans les tables, de soulever le trophée et de plonger dans la piscine. »
« Si vous pouviez gagner seulement deux courses dans une carrière, alors vous choisiriez Monaco et votre Grand Prix à domicile. Melbourne, c’est la course que je dois vraiment gagner aujourd’hui. Je reçois tant de soutien là-bas. Être sur le podium, entendre votre hymne national pour votre course à domicile… ce serait immense. »
Le reste de la saison fut donc énormément contrariant pour Red Bull et son pilote.
« Mais la suite a été un peu plus décevante. Je sens toujours que je conduis bien mais, pour toute une série de raisons, ça n’a pas vraiment marché depuis Monaco. Ma confiance n’a jamais plongé. Mais ma motivation et mon amour pour ce sport ont connu un peu des hauts et des bas. Cependant, j’essaie de rebondir assez rapidement. »