Lowe : Trop de disparités dans les revenus et les primes
Un 3e levier d’action
La Formule 1 doit vraiment réussir à faire sa révolution économique pour garantir plus de compétitivité entre les équipes à l’avenir. Que cela passe par la réduction des coûts ou l’arrivée de budgets plafonnés, il faut un terrain de jeu plus égal pour tous.
C’est ce qu’affirme à nouveau Paddy Lowe, dans le paddock du circuit d’Interlagos, qui presse Liberty Media d’agir aussi sur un 3e paramètre : les primes données aux équipes.
"Cela fait 30 ans que je suis en F1. J’ai commencé par Williams, une équipe alors très forte. Mais les budgets étaient loin d’être ceux d’aujourd’hui," explique-t-il.
"Je suis ensuite passé notamment chez McLaren et Mercedes. Nous avons gagné des titres mais, pour y arriver, il fallait disposer d’un très solide compte en banque. Et la situation ne s’est pas arrangée."
"Il suffit de regarder les écarts entre les équipes. On dirait deux divisions de foot doivent s’affronter en permanence, entre les top teams et les autres."
"Je ne suis toutefois pas du genre à me plaindre ou à abandonner. Nous voulons progresser de manière significative par nous-mêmes, chez Williams, afin de combler une partie de l’écart de deux secondes qui séparent les top teams de nos équipes. Pour cela nous ne pouvons nous baser que sur des équipes extrêmement efficientes avec nos ressources plus limitées."
"Mais le gros problème du sport c’est de le rendre plus compétitif pour tout le monde. Encore une fois, ce n’est pas une question de moteur. Il s’agit vraiment de la très grande disparité des revenus et des primes qui sont donnés en F1. Tout le monde le sait, et les nouveaux propriétaires encore plus."
La FOM doit en effet verser un chèque de 80 millions d’euros à Ferrari, juste pour sa présence en Formule 1. C’est deux tiers du budget annuel de Force India. Mercedes en aurait près de 40, comme Red Bull. Renault aurait obtenu 15 millions par an lorsqu’elle a négocié son retour en tant qu’équipe, fin 2015.