Lowe : Felipe et Lance doivent tous les deux marquer des points
Williams souffre de n’avoir qu’une voiture qui marque
Contrairement à Monaco, Montréal a toujours été une piste favorable aux Williams ces dernières années. Le changement de règlement n’ayant pas eu d’impact sur les difficultés de l’équipe dans la Principauté, il est fort probable que la monoplace anglaise se comportera bien pour le premier Grand Prix à domicile de Lance Stroll, qui espère marquer ses premiers points.
"Ce serait un résultat fantastique pour lui mais je ne veux pas parler trop tôt" avoue Paddy Lowe, après les deux premières libres disputées hier.
"Nous allons prendre les journées les unes après les autres. Il a passé une bonne première journée, ce n’était pas fantastique au niveau du classement mais il n’a pas essayé les ultra-tendres dans la deuxième séance et sa journée a été solide puisqu’il découvrait le circuit".
Contrairement à Force India ou Toro Rosso, Williams ne peut compter que sur une voiture pour marquer des points et les effets en sont évidents, avec des difficultés à suivre la cadence de ses rivales.
"Cela nous inquiète et nous faisons face au défi que cela nous présente. Nous avons beaucoup perdu en Espagne car nous n’avons marqué aucun point et que Force India a placé ses voitures en quatrième et cinquième places. C’était une très mauvaise journée sur le plan comptable. Nous avons l’intention de nous reprendre mais cela signifie que Felipe et Lance doivent tous les deux marquer des points".
Impliqué durant trois ans dans une équipe, Mercedes, qui visait les deux titres, Lowe se retrouve désormais à tenter de faire progresser une équipe de milieu de terrain, ce qui implique moins de stress.
"Les gens me disent que j’ai l’air plus détendu, je ne sais pas pourquoi. Quand on est en haut de la grille, on attend de nous que l’on gagne toutes les courses et si l’on en rate une, tout le monde s’interroge et considère cela comme un désastre, ce qui amène une certaine pression !"
"Je pense gérer la pression plutôt bien donc ce n’était pas un souci pour moi. La pression que je subis désormais est très différente mais encore présente. Nous avons beaucoup de travail et la route est longue. Je subis le stress de manière différente mais j’adore ce que je fais, quel que soit le contexte".
Liberty réfléchit toujours à une manière de contrôler les coûts en Formule 1 pour assurer la survie des petites équipes. Alors que les acteurs de la discipline tendent à parler de limites plutôt que de budgets plafonnés, Lowe s’inscrit également dans cette tendance.
"Nous avons fait beaucoup d’expériences lors des 10 ou 15 dernières années en tentant de contrôler les revenus. Ces tentatives n’ont pas été inutiles car l’élimination des essais de routine sur circuit ont permis de ne pas déployer des équipes complètes pour si peu, c’est efficace. Le contrôle des essais aérodynamiques, qui restreint le nombre de souffleries que l’on peut utiliser, est également une bonne chose".
"Je pense que le problème, si l’on veut continuer à réduire les dépenses tout en gardant un haut niveau de performance, est que l’on va se retrouver avec des voitures très similaires. Nous serons obligés de standardiser au maximum les monoplaces et garder cette efficacité se ferait au détriment du spectacle que nous aimons tous" conclut-il.