Lotus : Geoff Simmonds explique la logistique en F1 (1/2)
Il s’occupe de la logistique chez Lotus
Avec 21 courses de Formule 1 au calendrier provisoire 2015, probablement 20 au final sans la Corée, la logistique sera très importante lors de cette saison. Le coordinateur de l’équipe Lotus, Geoff Simmonds, nous donne un aperçu de la planification des courses dans une interview en deux parties.
Geoff, quand est-ce que vous allez commencer à préparer les lointaines premières courses de la saison en termes de logistique ?
En effet, les quatre premières courses du calendrier 2015 - Australie, Malaisie, Bahreïn et la Chine - sont toutes des courses lointaines. La Corée est aussi de retour au calendrier pour la saison prochaine.
Nous commençons à nous organiser avant la fin de l’année. Le fret maritime est revenu à Enstone après le test d’Abu Dhabi et nous avons fait un inventaire complet de ce qui est revenu. Nous regardons ce qui a besoin d’être remplacé et mettons de nouvelles pièces dans les caisses si nécessaire. Ca s’enchaine assez vite car la premier fret partira pour l’Australie le 6 janvier. Nous travaillons actuellement sur la première partie de la saison 2015. Nous avons ensuite un fret maritime pour la Malaisie qui quittera Enstone fin janvier - le contenu du fret est une réplique de ce que nous avons envoyé à Melbourne.
Quand vous dites fret maritime, qu’y a-t-il dedans ?
Nous avons deux conteneurs de 12 mètres qui contiennent tous les équipements non critiques et tous les gros équipements nécessaires sur un week-end de course, des éléments qui ne sont pas liés à la voiture. Par exemple, dans les conteneurs, nous aurons tout notre matériel de restauration, les charriots, des chaises, des consommables et d’autres équipements. La voiture et les éléments critiques sont transportés par avion et arrivent le vendredi de la semaine avant la course.
Quels et combien de départements sont sujets à la logistique à Enstone ?
L’équipe de course entière s’occupe de la logistique, mais plus précisément vous avez le département camions, l’équipe de soutien et le département voyages. C’est un groupe relativement important de personnes dont le principal objectif est très lié à la logistique.
Les courses européennes sont-elles plus faciles en termes de logistique ? Le Grand Prix d’Espagne a toujours été la première des courses européennes...
Certains aspects sont plus faciles, oui. En Europe, nous n’avons que quelques heures de vol, donc si nous avons besoin de quelque chose de l’usine, nous pouvons assez facilement prendre des dispositions - mieux que quand nous sommes à douze heures de vol, loin de notre usine d’Enstone ! Nous prenons nos camions pour les courses en Europe et nous avons un peu tout à portée de main.
Comment vous préparez-vous à une course comme le Grand Prix de Monaco ?
Monaco peut être difficile d’un point de vue logistique en raison de son cadre : les garages sont totalement séparés du paddock. La ligne de départ-arrivée va directement à l’arrière des garages de sorte qu’il n’est pas possible d’y garer les camions comme nous le faisons sur toutes les autres courses. Par exemple, nous garons les camions dans les parkings des collines de Monte Carlo et dans une zone à l’arrière du port. Ca fait de nombreuses saisons que nous faisons cela et nous avons un bon système en place qui fonctionne très bien. Nous adaptons notre modus operandi ici et là, c’est une machine bien huilée mais il y a toujours moyen d’améliorer les choses !
Qu’est-ce qui se passe après Monaco ?
Et bien, nous devons partir pour le Canada, avant de revenir en Europe jusqu’à la mi-septembre. Cela signifie que nous prenons les 35 tonnes de fret, emballons le tout, pour déballer le tout une semaine plus tard à Montréal et ensuite repartir pour l’Autriche !
A suivre...