Lopez souhaite une meilleure répartition des droits commerciaux
Les petites équipes sont en danger
Gerard Lopez s’inquiète des coûts en constante évolution en Formule 1. Le propriétaire de l’équipe Lotus interpelle ses pairs sur les inégalités importantes entre les équipes, dont bon nombre connaissent au quotidien des difficultés financières.
Avec l’arrivée d’un nouveau groupe propulseur cette année, la F1 a connu d’importants changements qui n’ont pas été sans conséquences pour les équipes : hormis l’aspect technique, c’est l’aspect financier qui a beaucoup joué car avec des moteurs beaucoup plus chers, le budget a explosé. Ce qui n’aide pas les petites équipes, bien moins riches, dans la course au développement.
Lopez souhaite que la répartition des droits commerciaux soit plus équitable pour les équipes. Pour rappel, Red Bull a gagné 120 millions d’euros l’an passé - contre 50 pour Lotus et, seulement, 8 pour Caterham.
« Le sport a besoin de trouver une meilleure équité financière. Ce qui était vrai il y a deux ans ne l’est peut-être plus aujourd’hui. Il y a deux ans, on nous avait dit que les moteurs dureraient plus longtemps et qu’ils seraient moins chers que ce que nous avions - mais aujourd’hui ils sont presque deux fois plus chers », s’inquiète Lopez auprès d’Autosport.
« Les accords bilatéraux étaient adaptés au contexte il y a deux ans. Ce qui est vrai aujourd’hui c’est que la Formule 1 a encore besoin d’attirer des sponsors, ce qu’elle n’a pas réussi à faire comme au début des années 2000 ou à la fin des années 1990. Il y a deux ans, tout le monde pensait que la crise financière serait terminée aujourd’hui... »
Le Luxembourgeois estime qu’il faut tout faire pour protéger les 11 équipes en place.
« Ce n’est pas un sport qui peut se permettre de perdre beaucoup d’équipes, ne serait-ce même qu’une. Si vous jouez la Ligue des Champions et qu’il y avait un risque de perdre des équipes comme le Real Madrid, Barcelone ou le Bayern Munich, ça ne peut pas s’imaginer. Ce devrait être la même chose en F1. L’idée devrait être d’avoir un système de franchise et de travailler sur la façon de distribuer plus équitablement les revenus. Je ne dis pas que tout le monde doit avoir la même somme, mais il faut faire en sorte que chaque équipe à chaque niveau puisse disposer d’assez d’argent pour réaliser une bonne saison et donner du spectacle », explique Lopez.
Il ajoute qu’il faudrait en plus contrôler les coûts, comme de nombreuses équipes du milieu de tableau le souhaitent.
« Ce serait trop facile de dire que nous voulons tous de l’argent, parce qu’il est toujours possible de dépenser plus en F1, le système est ainsi conçu : plus vous en avez, plus vous dépensez. Donc il faut assurer la stabilité les coûts à la base, afin de ne pas avoir de situations qui deviennent ingérables », conclut-t-il.