Lobby autour des Pirelli : Newey attaque Ferrari et Lotus
Politique, politique...
Adrian Newey a reconnu que le changement des pneus Pirelli en cours de saison avait bénéficié à Red Bull (lire notre information de ce matin) mais il rejette en bloc que ce changement a pénalisé de manière injuste d’autres équipes, qui prétendaient avoir optimisé leur monoplace autour des pneus du début de saison.
"Plusieurs équipes ont fait du lobbying pour que l’on ne change pas les pneus, en argumentant qu’elles avaient été extraordinairement intelligentes en dessinant leur voiture autour des pneus du début de saison," commente Newey.
"Nous jouons tous au même jeu, alors nous savons tous que c’était des foutaises totales. Personne ne savait comment les pneus allaient se comporter cette année. Nous avons juste eu un très court essai au Brésil (en 2012) lors des Libres 1, sur une piste surchauffée à 50 degrés."
"Ce n’est pas compliqué : certaines équipes ont eu de la chance et visé juste, d’autres ont souffert. Nous étions dans la 2ème catégorie avant le changement de pneus."
Le directeur technique de Red Bull souligne le caractère politique pris par cette affaire cette année.
"Rappelons nous que Pirelli a introduit un nouveau pneu, en début de saison, qui était bien plus sensible. Du fait que la grosse partie d’un tour se passe en freinage ou en courbe rapide, là où la charge se met sur les pneus, il était très difficile de les exploiter sans qu’ils se désagrègent rapidement. Ce changement nous a ralenti et en a aidé d’autres comme Ferrari et Lotus peut-être. Pour moi, c’est purement de la chance."
"Je pense que Lotus et Ferrari clamaient haut et fort à quel point elles ont été intelligentes et ont su interpréter les nouveaux pneus, mais honnêtement c’était de la chance, et nous avons été un peu malchanceux, et bien sûr l’aspect politique prend le dessus," conclut Newey.