Liberty sera vraiment jugé sur l’après-2020 pour les écuries

Pour le moment, c’est la veillée d’armes…

Par Alexandre C.

10 octobre 2018 - 17:04
Liberty sera vraiment jugé sur (...)

Liberty Media a racheté la F1 en janvier 2017 et mène actuellement une entreprise de rénovation du sport, en vue de renforcer le spectacle et l’équité de la lutte en piste. Budgets plafonnés, règlement aérodynamique… de nombreux chantiers ont été lancés par les Américains.

Un an et demi après le rachat de la F1, quel bilan dressent aujourd’hui les directeurs d’écurie ?

« Liberty Media a dû passer bien sûr, par un processus d’apprentissage » commence par remarquer Christian Horner, grand ami par ailleurs de Bernie Ecclestone.

« Ils ont dû comprendre ce qu’est la F1, et je pense que bien des choses sont plus faciles pour eux maintenant. Ils ont massivement investi dans le marketing de ce sport, ils ont mis en place des évènements promotionnels, des roadshows… Ils ont davantage ouvert les plateformes digitales, les réseaux sociaux, pour attirer de nouveaux publics sur la F1. Ils ont introduit l’e-sport, donc ils explorent aujourd’hui des nouveaux territoires pour la F1 et je pense que l’élément-clef par la suite pour eux, ne sera pas tant la promotion et le marketing – ils semblent bien rôdés sur ces points – mais ce qu’est le produit en lui-même. »

« Et la clef de leur succès dépendra de la nature du règlement pour 2021. A quoi ressemblera la F1 dans dix ans ? Bien sûr, c’est de la responsabilité de Liberty Media et de la FIA d’apporter les bonnes réponses à cette question. »

Une pointe de nostalgie peut être décelée dans la réponse de Franz Tost, le directeur de Toro Rosso. Mais il reconnaît aussi que Liberty Media a engagé des chantiers décisifs pour l’avenir.

« Jusqu’à présent, ils ont repris un sport qui était très bien organisé par Bernie Ecclestone. Il y a des contrats en cours jusqu’en 2020 et cela signifie que leur influence n’ait pas été si spectaculaire. Néanmoins, ils ont fait un travail formidable pour promouvoir la F1 avec toutes ces nouvelles idées, surtout sur les réseaux sociaux. Mais leur travail décisif, c’est de créer les nouvelles règles et d’amener la F1 vers cette nouvelle ère. Et c’est alors que nous verrons à quel point ils sont bons – à partir de 2022, 2023, quand le nouveau règlement sera vraiment installé. »

« Ils sont assez bien organisés, ils ont des gens très expérimentés au sein de la FOM et ensemble, avec la FIA, ils devraient être en mesure de régler tous les petits problèmes de la F1, surtout pour resserrer les performances dans le peloton, pour rendre la distribution des revenus plus équitable et bien sûr, pour s’assurer que les revenus restent au même niveau que durant l’ère Bernie Ecclestone. Je suis assez convaincu qu’ils feront du bon travail. »

Le Français Frédéric Vasseur, directeur comme Franz Tost d’une écurie de milieu de grille (Sauber), confirme que Liberty Media adopte un mode de gestion « très ouvert ».

« Ils lancent des enquêtes sur de nouveaux projets, ils lancent de nouvelles idées, ouvrent de nouvelles portes… Mais je pense qu’à un moment donné, nous aurons besoin d’obtenir des résultats – tout le monde en aura besoin. Et nous verrons alors quelle sera la prochaine étape. »

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