Lewis Hamilton s’impose facilement à Hockenheim

Le bel été d’Hamilton continue

Par Alexandre C.

31 juillet 2016 - 15:37
Lewis Hamilton s'impose facilement

Devant son public, la veille, Nico Rosberg avait signé une remarquable performance en s’adjugeant la pole position à Hockenheim. Mais en Hongrie, la semaine dernière, l’Allemand était aussi parti en pole avant de céder dès le premier virage face à Lewis Hamilton... En allait-il être autrement aujourd’hui ?

Derrière les Mercedes, les Red Bull et les Ferrari lutteraient probablement pour le podium, même s’il ne fallait pas oublier que le rythme de course des monoplaces autrichiennes était à la hauteur des Flèches d’Argent le vendredi.

Le ciel est plutôt gris, et les températures sont un peu moins élevées que la veille Quant au risque de pluie, il est estimé à 20 %, Tous les pilotes s’élancent en pneus supertendres, à l’exception d’Esteban Gutierrez, en pneus tendres.

C’est dans ces conditions qu’à 14h, le départ est donné !

Nico Rosberg reste scotché sur la grille et perd immédiatement trois places ! Catastrophe pour l’Allemand, débordé par les Red Bull et menacé par les Ferrari... Max Verstappen, qui partait 4e, est déjà 2e à la fin du premier tour, après un dépassement autoritaire sur son coéquipier. La plupart des pilotes situés sur le côté gauche (comme Rosberg, Ricciardo ou Raikkonen) ont en réalité pâti d’un mauvais départ.

Remonté après son départ calamiteux, Nico Rosberg attaque Daniel Ricciardo. L’Australien vend chèrement sa peau et la Mercedes doit renoncer après une bataille bien virile.

Après seulement deux tours, les communications radio, pleinement autorisées à nouveau, fonctionnent à plein régime. Les ingénieurs conseillent déjà aux pilotes d’économiser leurs pneus. Les supertendres de Jolyon Palmer n’ont effet tenu que deux tours avant que le pilote Renault ne doive regagner les stands.

Les écarts se stabilisent dans le peloton. Lewis Hamilton gagne environ un ou deux dixièmes par tour sur Verstappen. Rare pilote à ne pas rouler trop prudemment, Fernando Alonso s’offre le scalp de Felipe Massa pour le gain de la 10e place. La Williams est en délicatesse avec les pneus supertendres, et le Brésilien souffre de problèmes aérodynamiques après avoir été légèrement touché par Jolyon Palmer au départ.

Au bout de 10 tours, plusieurs pilotes, en difficulté avec leurs pneus arrière, rentrent aux stands – mais pas encore les meneurs.

Deux boucles plus tard, Nico Rosberg et Max Verstappen s’arrêtent en même temps. L’arrêt de Mercedes prend 3,6 secondes contre 2,2 pour le Néerlandais. Les difficultés s’accumulent pour un des locaux de l’épreuve... Daniel Ricciardo s’arrête un tour après pour chausser des tendres – Verstappen avait chaussé des supertendres. Ferrari fait le choix de s’arrêter au 14e tour pour chausser des tendres sur Vettel. Les stratégies se croisent et sont encore très variées. Lewis Hamilton, tranquille leader, stoppe aussi au 14e tour pour chausser des tendres.

Même en pneus tendres, Lewis Hamilton réussit à se montrer régulièrement plus véloce que Max Verstappen en pneus supertendres. La dégradation des gommes rouges semble tout à fait problématique sur cette piste.

Agacé de son arrêt aux stands plus que moyen, Fernando Alonso adresse un message aimable à son équipe : « Ne vous inquiétez pas. Je regagnerai en piste les positions perdues aux stands »... Les McLaren sont néanmoins bien placées pour jouer le top 10,

Dans le peloton, il fallait aussi noter la stratégie osée d’Esteban Gutierrez, seul pilote à ne pas s’être arrêté au bout de 23 tours – il partait en pneus tendres. Le pilote mexicain allait-il tenter le pari d’un seul arrêt en chaussant ensuite des médiums ?

A l’avant, Nico Rosberg, même avec l’avantage pneumatique, n’arrive pas à revenir à portée immédiate de Daniel Ricciardo. L’animation en piste est très mesurée sur cette piste abrasive. Nico Rosberg revient donc aux stands pour repartir en pneumatiques tendres. Il effectuera donc certainement une stratégie à 3 arrêts. Le pari stratégique de Mercedes paie presque. Max Verstappen, rappelé immédiatement aux stands, ressort juste devant Rosberg. La bataille entre les deux hommes peut démarrer et elle est une fois de plus virile en raison de la défense agressive de Max Verstappen. Mais Rosberg réussit finalement à passer au forceps. Mercedes reprend l’avantage.

Verstappen se plaint d’avoir été poussé hors des limites de la piste, mais avait aussi changé de direction au cours de son freinage. Une investigation est ouverte, contre Nico Rosberg. Et l’Allemand est finalement pénalisé de 5 secondes ! L’incident fera sans doute encore parler dans le paddock...

Aux stands, le chemin de croix de Felipe Massa continue. L’équipe Williams prend largement le temps de vérifier la bonne santé de la suspension du Brésilien. Au 38e tour, c’est l’abandon pour lui. L’autre pilote à souffrir ici est Daniil Kvyat, anonyme 17e et qui touche décidément le fond.

Les Ferrari, 5e et 6e, n’ont pas le rythme pour lutter contre les Red Bull. Toutes les deux en pneus supertendres, elles vivent une course anonyme, loin de leurs ambitions initiales.

Après être revenu tout près de son coéquipier, Daniel Ricciardo ne fait qu’une bouchée de Max Verstappen, qui, cette fois-ci, s’incline avec révérence. C’est l’Australien qui paraît le mieux placé pour lutter contre Nico Rosberg, mais la pénalité infligée à l’Allemand le fait rétrograder encore de la 2e à la 4e place. Il lui faut creuser l’écart.

Daniel Ricciardo, en pneus supertendres, marche même à grandes enjambées vers Nico Rosberg. Maintenant que les réservoirs se vident, les pneus supertendres fonctionnent mieux. L’Allemand n’est encore chaussé que de pneus tendres et semble en souffrance, de même que Max Verstappen.

Mercedes rappelle son deuxième pilote pour limiter les dégâts et observe ladite pénalité. Rosberg repart avec des pneus tendres, même s’ils ne semblaient pas parfaitement fonctionner. L’arrêt aux stands de Rosberg se passe mal de surcroît et il perd trois bonnes secondes supplémentaires dans le changement de pneus. La galère continue... Pendant ce temps, Lewis Hamilton mène toujours la course.

L’Anglais, en pneus tendres, doit toutefois surveiller un Daniel Ricciardo qui attaque chaudement en pneus supertendres. L’Australien reprend près d’une seconde par tour, mais tiendra-t-il sa gomme ? Et Lewis Hamilton ne fait-il pas que gérer tranquillement son avance, qui plus est au milieu du trafic ? A 15 tours de l’arrivée, Ricciardo est revenu à 6 secondes et demie d’Hamilton.

Derrière les Red Bull, Nico Rosberg ne parvient plus à remonter et semble se résigner à terminer hors du podium.

Daniel Ricciardo, dans sa remontée sur Hamilton, est néanmoins contrarié par Esteban Gutierrez, qui lui fait perdre un temps précieux malgré les drapeaux bleus – et malgré la pénalité infligée au Mexicain pour les mêmes raisons en Hongrie. « Il fait la même chose à tout le monde », déplore l’ingénieur de Ricciardo.

A dix boucles de l’arrivée, surprise à la radio de Fernando Alonso : son ingénieur lui annonce que quelques gouttes de pluie sont attendues dans les cinq dernières minutes de la course. La pluie devrait cependant être très légère selon l’ingénieur de Daniel Ricciardo.

A l’avant de la course, l’écart entre Hamilton et son poursuivant Ricciardo se fixe finalement autour des 7 secondes. Les pneus supertendres de l’Australien ne sont clairement plus à leur apogée.

Au 61e tour, le deuxième Brésilien de l’épreuve, Felipe Nasr, abandonne lui aussi. Sa Sauber était de toute façon hors-sujet une fois de plus.

La lutte pour la 7e place bat son plein entre Nico Hulkenberg et Valtteri Bottas. Le pilote allemand, avec des tendres plus frais, réussit à passer le Finlandais. Le combat est également engagé pour le dernier point entre Fernando Alonso et Sergio Perez. Il est vif, mais l’Espagnol, après avoir laissé passé Max Verstappen, se fait surprendre par la Force India.

A cinq tours de l’arrivée, Lewis Hamilton signale qu’il voit des gouttes de pluie sur sa visière et quelques parapluies sont de sortie. Mais la piste est encore sèche et chaude et la pluie est trop faible.

La course se finira sans encombre ! Et c’est donc Lewis Hamilton qui s’impose après avoir, comme en Hongrie, pris l’avantage au premier virage. Le dimanche de Nico Rosberg, entre départ raté et pénalité sévère, est un coup dur pour l’Allemand, désormais 19 points derrière son coéquipier au championnat. Au classement des constructeurs, grâce à son double podium, Red Bull prend le dessus sur Ferrari.

Pos.PiloteEquipeEcartArrêts
01 Lewis Hamilton Mercedes AMG 67 laps - 1h30m44.200s 3
02 Daniel Ricciardo Red Bull Tag Heuer +6.996 3
03 Max Verstappen Red Bull Tag Heuer +13.413 3
04 Nico Rosberg Mercedes AMG +15.845 3
05 Sebastian Vettel Ferrari +32.570 3
06 Kimi Raikkonen Ferrari +37.023 3
07 Nico Hulkenberg Force India Mercedes +70.049 3
08 Jenson Button McLaren Honda +1 lap 3
09 Valtteri Bottas Williams Mercedes +1 lap 2
10 Sergio Perez Force India Mercedes +1 lap 3
11 Esteban Gutierrez Haas Ferrari +1 lap 3
12 Fernando Alonso McLaren Honda +1 lap 2
13 Romain Grosjean Haas Ferrari +1 lap 2
14 Carlos Sainz Toro Rosso Ferrari +1 lap 3
15 Daniil Kvyat Toro Rosso Ferrari +1 lap 3
16 Kevin Magnussen Renault F1 +1 lap 2
17 Pascal Wehrlein Manor Mercedes +2 laps 3
18 Marcus Ericsson Sauber Ferrari +2 laps 2
19 Jolyon Palmer Renault F1 +2 laps 3
20 Rio Haryanto Manor Mercedes +2 laps 3
21 Felipe Nasr Sauber Ferrari DNF 4
22 Felipe Massa Williams Mercedes DNF 3

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