Lewis Hamilton connaît quelques difficultés d’adaptation
Ross Brawn est compréhensif
Pour la troisième fois d’affilée à Monaco, Nico Rosberg a signé la pole. Cela signifie donc qu’il a battu pour la troisième fois d’affilée son coéquipier Lewis Hamilton.
Le Britannique est conscient de ses difficultés : « Il en est ainsi depuis la première course, et même lors des essais hivernaux j’avais du mal. Les réglages que j’ai sur la voiture en termes de freinage et de direction sont très différents de ceux que j’avais avant. J’étais très à mon aise après avoir été là-bas [chez McLaren] pendant des années et j’avais l’habitude que tout soit toujours pareil. »
Ce manque d’habitude l’a handicapé jusqu’ici : « Ça a été une légère faiblesse pour moi cette année lors des premières courses, et plus particulièrement pour les trois dernières courses au cours desquelles j’ai été assez mauvais. Celle-ci [Monaco] a été une des plus dures pour moi jusqu’ici. »
Lewis Hamilton ne rejette la faute sur personne d’autre que lui-même : « Ça n’a rien à voir avec les ingénieurs, c’est juste un sentiment général sur moi. C’est difficile de réellement l’expliquer, mais je n’ai pas été bien tout le week-end. Ça n’a rien à voir avec la concentration, c’est simplement que je n’étais pas à l’aise dans la voiture. »
Le champion du monde 2008 explique qu’à Monaco, plus qu’ailleurs, ce manque de confiance dans la voiture a été un réel souci : « Quand j’étais chez McLaren, j’y étais depuis vraiment longtemps, et j’avais confiance dans la voiture à 100 %, spécialement sur ce circuit [Monaco] où vous avez besoin d’avoir justement confiance dans la voiture à 100 %. Ça a bien marché dans le passé, mais j’ai pour l’instant du mal à gagner cette confiance et cela signifie que je ne peux pas freiner assez tard. »
Son patron, Ross Brawn, reconnaît que Lewis apprend toujours dans l’équipe et va devoir trouver ses marques : « Je pense que c’est quelque chose d’assez subtil, dans la manière dont un pilote communique et dans ce qu’on comprend de ce qu’il veut, afin de réussir, et comment vous devez régler la voiture pour vous adapter à ses besoins. Cela peut varier de ce dont Nico a besoin, même s’ils sont assez semblables une fois dans la voiture. »
Brawn précise que Rosberg est habitué à l’équipe, dont il connaît mieux les rouages : « Nico est dans l’équipe depuis quatre ou cinq ans et il sait exactement ce qu’il faut faire dans l’équipe, tandis que Lewis est toujours en train de rechercher vers qui il doit aller s’il veut débattre sur certains aspects de la voiture. »
Mais l’Anglais n’est pas inquiet quant aux capacités de son pilote et saura être patient : « Cela prendra juste un peu de temps, et je pense que Lewis est face à un talentueux coéquipier. Nous voulons que les pilotes soient aussi proches que possible afin qu’ils se poussent mutuellement. »
Ross Brawn pousse en effet ses pilotes à ne viser que la première place : « Je ne veux pas voir un pilote ici dire qu’il est assez content d’être deuxième. Je veux que les deux pilotes, quand ils ne sont pas devant, disent qu’ils doivent s’améliorer et qu’ils trouvent des moyens d’obtenir plus de la voiture, plus de l’équipe. »