Les top teams ne veulent pas niveler le plateau
La distribution des revenus ne leur incombe pas
Les directeurs des équipes ne veulent pas être responsables de la répartition des droits télé en Formule 1 et pensent qu’il est du devoir du promoteur d’en décider, et non du leur. Alors que les petites équipes subissent une grosse pression avec l’augmentation des coûts, les paiements généreux que les grosses équipes reçoivent sont devenus un débat central au sein de ce sport.
Alors qu’on lui demandait si la compétition était équitable avec une telle différence de gains, Christian Horner a tenu à éloigner le sujet : "C’est plus une question pour Bernie Ecclestone. Notre travail en tant qu’individus représentant nos équipes est de faire le meilleur travail afin de représenter l’entreprise pour laquelle nous travaillons. Bien sûr que l’on va essayer de faire les meilleurs opérations possibles".
"Il est du devoir du promoteur de décider à qui il donne de la valeur et à qui il va distribuer l’argent, et comment il va le distribuer. Il est choisi pour le distribuer comme il l’est, tous les actionnaires ont exprimé leur accord et c’est comme ça".
Horner a tenu à rappeler que les gains obtenus par les petites équipes sont plus généreux actuellement qu’ils ne l’étaient il y a quelques années : "Si vous prenez en compte que l’équipe finissant dixième du championnat gagne actuellement plus que Red Bull lorsqu’elle est entrée en Formule 1 en 2005 en finissant septième ou sixième du championnat, la part du gâteau a été développée au fil des ans. Mais il est très difficile de nous faire répondre à ces questions puisque notre intérêt est de représenter nos équipes et entreprises, et nous essayons de le faire au mieux".
Un avis auquel se joint son rival, Toto Wolff, directeur de Mercedes : "Vous pensez que notre planning prévoit de réduire les écarts entre les équipes ? Je pense que ce n’est pas dans le mien. J’ai prévu de gagner des courses, de gagner le championnat, et chacun cherche à être le plus compétitif".
"C’est aussi une question de revenus. Nous savons que ces revenus sont dispersés de plusieurs façons, je ne commenterai pas si elles sont juste ou non, mais le fait est que les grosses équipes font des opérations quasiment neutres. Et avec les revenus des sponsors, de la FOM, des droits, la question est de savoir si l’on veut dépenser notre argent et de quelle manière on veut le dépenser, c’est aux équipes de le décider et c’est ce qui rend la situation compliquée" conclut Wolff.