Les secrets du Hungaroring par Hulkenberg et Alguersuari
Beaucoup d’appuis pour les virages lents
Sur le Hungaroring, les réglages proposent de forts appuis pour maximiser le grip. Les suspensions sont réglées au plus souple pour améliorer la traction, tout comme à Monaco. Les monoplaces ont également besoin d’un angle de braquage plus élevé pour les changements de direction, et sont donc souvent rigides à l’avant afin d’assurer la précision nécessaire pour garder la trajectoire. Il est néanmoins important de ne pas accentuer l’usure des pneus ; un facteur vital en Hongrie.
La ligne de départ-arrivée fait tout juste un peu plus de 700 mètres et elle est la seule ligne droite du tracé. Les pneus subissent constamment des charges latérales sur les 14 autres virages du tracé de 4,381 km. Les monoplaces sont à pleine puissance pendant seulement environ 10 secondes sur le tour.
Les monoplaces avalent les vibreurs à la chicane des virages 6 et 7 comme s’ils étaient sur la trajectoire. Il en résulte un impact important, équivalent à 800 kg sur les pneus.
Nico Hulkenberg (Force India) : "J’ai de très bons souvenirs de course au Hungaroring, particulièrement en 2010, lorsque je suis arrivé 6ème, ce qui était mon meilleur résultat en carrière à l’époque. J’ai aussi couru ici en GP2 en 2009 et remporté la course. Je suis donc impatient d’y être… et Budapest est une ville sympa à visiter ! Bien qu’il s’agisse d’un circuit assez lent, il est très difficile de réaliser un bon tour car chaque virage s’enchaîne avec les autres. C’est un défi de trouver le rythme. Côté pneumatique, les demandes sont importantes car l’on tourne presque toujours et il n’y a pas de longue ligne droite où les pneus peuvent descendre un petit peu en température. Je pense que nous devrions pouvoir nous battre pour les points ce weekend car nous sommes assez performants sur les circuits sans trop de virages rapides, comme ceux de Monaco ou Valence. Espérons donc que les caractéristiques du circuit conviendront à notre voiture."
L’œil du pilote d’essais Pirelli, Jaime Alguersuari : "La Hongrie est un peu comme une piste de karting : c’est très sympa mais vraiment une course difficile pour les pneus et le pilote. Votre rythme cardiaque est au plus haut de toute la saison en raison des températures élevées et du peu de rafraîchissement. En termes de réglages, nous courons avec les niveaux d’appuis les plus élevés de la saison, il faut maximiser le potentiel aérodynamique de la voiture et ceci a un effet sur les pneus (l’avant gauche travaillant particulièrement fort). Avec tous ces virages à basse et moyenne vitesse, la traction combinée et la stabilité au freinage sont très importants. Il n’y a qu’un virage à haute vitesse et il s’agit également d’une opportunité de dépassement. L’an dernier fut vraiment compliqué : nous sommes partis avec les intermédiaires avant de passer les slicks mais je pense que ce devrait être assez différent cette année. Les voitures qui devraient bien se comporter ce weekend devraient être celles qui génèrent le plus d’appui, car il s’agit du facteur le plus important ici."