Les "premières fois" de Chris Dyer
L’ingénieur de la Scuderia nous parle des nouveaux circuits en F1
La Corée du Sud est le 28e pays à accueillir une manche du Championnat du monde de F1. C’est surtout ces dernières années que ce championnat s’est exporté vers des contrées improbables quelques années auparavant.
Chris Dyer, ingénieur de course de la Scuderia, a suivi cette évolution depuis son arrivée en F1 en 1997, d’abord chez Arrows et ensuite chez Ferrari. Il se souvient de ses premières expériences sur chacun des nouveaux circuits que le championnat de F1 a explorés récemment.
Sepang, 1999 : "La plus grande surprise là-bas fut la pluie. Cette année-là et la suivante, la course avait lieu au mois d’octobre et il était incroyable de constater qu’il commençait à pleuvoir tous les jours à la même heure, en fin d’après-midi. C’est la première fois que nous roulions près de l’équateur."
Indianapolis, 2000 : "Le circuit d’Indianapolis est une légende du sport automobile au même titre que ceux de Monaco ou de Monza. En allant là-bas, nous avons eu l’occasion de mieux connaître un monde qui nous est proche. Je me souviens de ma visite au musée qui se trouve dans l’enceinte du circuit ; c’était très enrichissant."
Sakhir, 2004 : "Après une première incursion près de l’équateur, c’était notre première découverte du désert. C’est un circuit magnifique qui se trouve au milieu de nulle part. Lorsque nous avons fait le tour du circuit pour la première fois, j’ai trouvé l’atmosphère très étrange lorsque nous nous étions retrouvés loin des stands, au milieu des rochers."
Shanghai, 2004 : "C’est le rendez-vous gargantuesque par excellence dans le pays le plus peuplé du monde. Pour être honnête, la première chose qui me vient à l’esprit en pensant à ce Grand Prix, c’est le trafic en ville. Pour aller de l’hôtel au circuit, cela peut prendre près de deux heures."
Istanbul, 2005 : "J’aime beaucoup ce circuit. Les dénivellations qui caractérisent ce tracé le rendent très particulier, car ce n’est pas courant de nos jours. C’est probablement ce qui rend ce circuit spécial, bien plus que tout ce que l’on a dit sur le virage 8."
Fuji, 2007 : "Il y a toujours eu un spectateur un peu particulier les deux années que nous avons été là-bas, car même si le Mont Fuji est souvent caché par les nuages, vous savez qu’il est là. Mais lorsqu’il était baigné par la lumière du soleil, le spectacle était fantastique, surtout pour moi qui aime les montagnes."
Valencia, 2008 : "Je connais bien Valencia, car je me suis souvent rendu là-bas pour les essais hivernaux, mais c’était évidemment sur le circuit permanent de Cheste. C’est une ville très vivante et dynamique et c’était un plaisir de retourner là-bas pour y disputer un Grand Prix et de le faire sur un tracé urbain qui a beaucoup de caractère. En outre, le paddock est situé dans une zone habituellement réservée aux bateaux de l’Americas Cup."
Singapour, 2008 : "Je crois que pour tout le monde, cela a été un moment très spécial de voir pour la première fois les F1 rouler sous les projecteurs. Malheureusement, cette première visite à Singapour ne nous a pas laissé que de bons souvenirs, mais cela s’est heureusement mieux passé pour nous cette année."
Abu Dhabi, 2009 : "C’est un très bel endroit. Les infrastructures sont magnifiques, mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est ce qui se trouve hors du circuit : le World Theme Park de Ferrari. L’année dernière les travaux n’étaient pas encore terminés et je suis impatient d’y retourner dans quelques semaines lorsque nous y disputerons la dernière course de la saison."