Les préjugés sur les pilotes sud-américains déplaisent à Montoya

Ils ne sont pas plus agressifs que les autres

Par Camille Komaël

11 août 2013 - 16:10
Les préjugés sur les pilotes sud-américa

Sanguin. Bouillant. Attaquant. Fougueux. Impétueux. Voilà les adjectifs qui reviennent le plus souvent au moment de caractériser les pilotes d’Amérique du Sud ou centrale. Tour à tour, Sergio Perez, Esteban Gutierrez (surtout en GP2) ou Pastor Maldonado en ont fait l’expérience. Avant eux, c’est par exemple Juan Pablo Montoya qui s’était entendu être qualifié de la sorte, et cela n’a pas du tout plu au Colombien, qui estime avec le recul qu’il a été jugé différemment de ses collègues européens, simplement en raison de ses origines. "Quand un pilote européen est agressif, alors il n’y a pas de problème. Mais quand c’est un pilote qui vient d’Amérique latine, y en a."

Montoya se souvient qu’il ne s’entendait pas spécialement bien avec les journalistes européens en raison des préjugés qu’ils avaient sur lui et des attaques qu’ils lui portaient à chacune de ses actions litigieuses. "Pour cette raison, j’ai eu beaucoup de problèmes avec la presse européenne quand j’étais en F1."

"Je trouve ça marrant : quand tu essaies de doubler et qu’il y a un contact, alors tu es très agressif. Mais quand quelqu’un comme Vettel fait ça, alors ça passe pour une manœuvre classe", continue l’ex-pilote Williams et McLaren, persuadé que tous les pilotes ne bénéficient pas du même traitement de la part des médias.

Juan Pablo Montoya n’a pourtant pas changé son style de pilotage, et il ne conseille à personne de le faire. Pourquoi ? Parce que si on est arrivé à ce niveau-là, c’est aussi grâce à son style, et il faut dont le conserver. "Tu dois toujours être honnête avec toi-même. Tu dois rester la personne qui tu as toujours été et utiliser tes qualités et talents qui t’ont mené où tu es."

Enfin, Montoya sait parfaitement que pour montrer toute l’étendue de son talent, il faut être au bon endroit au bon moment, et il est déçu que Perez ne puisse pas montrer tout ce dont il est capable à cause de sa McLaren. "Quand Checo a signé chez McLaren, tout le monde a pensé qu’il deviendrait le meilleur du monde, mais maintenant McLaren a une année difficile." A propos de McLaren, le Colombien est persuadé que s’il était resté une année de plus chez les gris (la saison 2007 donc), il aurait réussi : "Je serais probablement devenu champion du monde, mais j’ai décidé de m’en aller. Tout tient au bon timing."

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