Les pneus pluie, les rois de Spa aujourd’hui
"Nous avons eu beaucoup de pluie cette saison"
Au cœur de la région des Ardennes belges, le tracé de Spa-Francorchamps est bien connu pour ses conditions météo imprévisibles toutefois lors des deux séances d’essais libres d’aujourd’hui, la pluie et les températures fraîches sont restées bien constantes.
Par ces conditions difficiles, les équipes ont ainsi choisi de limiter de façon drastique leur temps de roulage durant les deux séances, seuls quelques pilotes s’aventurant avec les composés pluie Pirelli Cinturato Bleus. Le dur P Zero Argent ainsi que le medium P Zero Blanc, désignés pour cette course, sont restés dans les enveloppes chauffantes. Même le train supplémentaire d’intermédiaires alloué à la faveur du règlement pour cette journée d’essais n’a pas été utilisé, la pluie tombant trop fort sur le circuit.
Le meilleur temps de la journée est à mettre au crédit de la Sauber de Kamui Kobayashi, lors de la séance matinale. Avec un chrono de 2m11.309 s en fin de séance avec le mélange pluie, Kamui Kobayashi a tourné une demi-seconde plus vite que la Williams de Pastor Maldonado. Kobayashi a également été le seul pilote à établir un tour lancé auparavant durant la séance, avant de battre son propre temps à 20 minutes de la fin de la période chronométrée.
La pluie a été encore plus forte dans l’après-midi, et aucun pilote n’a pu signer de temps durant les 90 minutes. Les pilotes Mercedes ont été les premiers à prendre la piste à 30 minutes de la fin, suivis par quelques intrépides, parmi lesquels Lewis Hamilton (McLaren) et le Champion en titre Sebastian Vettel (Red Bull).
Les pilotes se sont aventurés en piste dans les 20 dernières minutes, mais 10 d’entre eux seulement établi un temps avant la chute du drapeau à damiers. C’est donc le Français Charles Pic (Marussia) qui signe le meilleur temps en 2m49.354s pour le 50ème GP de l’équipe. Les équipes ont tiré parti de leur temps pour réaliser des tests aérodynamiques et des simulations de départs et d’arrêts aux stands en vue de la course.
Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport, détaille : « Nous avons eu beaucoup de pluie cette saison, particulièrement en Grande-Bretagne et en Allemagne, mais les précipitations d’aujourd’hui, à Spa, étaient parmi les plus lourdes vues en une journée. Avec des circonstances pareilles, il a été très difficile pour nous et pour les équipes d’apprendre quoi que ce soit. De nombreuses équipes amènent des évolutions importantes sur ce circuit, et il est compréhensible qu’elles ne souhaitaient pas sortir, particulièrement avec des prédictions météo plus sèches pour la suite du weekend. Mais avec un temps connu pour être imprévisible à Spa, l’expérience du roulage sur le mouillé sera toujours utile, d’autant plus que les pilotes sont restés hors des baquets pendant cinq semaines lors de la pause estivale. Cela en dit long sur les compétences des pilotes et sur l’efficacité de nos pneus, qui, en dépit de conditions cataclysmiques, ont permis d’éviter les problèmes. Nous avons fait évoluer les pneus pluie de l’an dernier afin d’améliorer leur résistance à l’aquaplaning et il s’agit d’un grand pas en avant, mais certaines conditions seront toujours ingérables pour le pilotage. C’est juste frustrant car tout le monde souhaitait collecter des données, mais nous ne pouvions réellement pas en apprendre beaucoup aujourd’hui. La charge de travail s’en trouve d’autant plus augmentée pour demain pour les équipes, avec une heure d’essais libres prévue sur le sec avant les qualifications ».