Les pilotes veulent des limites de piste plus ’naturelles’
Et de meilleures consignes en attendant
Au Mexique, la FIA a durci les règles concernant le premier virage, suite aux polémiques de 2016.
Au départ, Lewis Hamilton avait en effet coupé par l’herbe et avait regagné la piste en tête de la course... sans pénalité parce que les commissaires ont estimé que le Britannique avait ralenti et pas pris d’avance sur Nico Rosberg.
Mais pour Max Verstappen (encore lui diront certains), qui a défendu durement sa position face à Sebastian Vettel en fin de course, l’histoire fut différente et il a perdu sa place sur le podium suite à une sanction après la course pour avoir coupé ce virage n°1.
Alors qu’a décidé la FIA ? Placer des ralentisseurs de 50 mm de haut entre les virages 1 et 2 et entre les virages 2 et 3. Les pilotes devront passer autour en cas de sortie de piste, ce qui garantira un impact négatif sur le temps au tour.
Aujourd’hui, les pilotes ont appelé à de meilleures explications de la part de la FIA sur les limites de la piste, quel que soit le circuit.
"Ce n’est pas une question de discipline de soi, parce que je pense que nous savons ce qu’il faut faire ou ne pas faire," réagit Verstappen. "Mais les officiels de la FIA ne nous disent jamais rien. Dès le premier tour rapide des premiers essais, tout le monde utilise toute la piste et même plus, sans problème. On nous dit rien. Et en course, boum. La sanction. Il y a une solution très simple : mettre de l’herbe à l’intérieur ou du gravier. A Suzuka (un circuit à l’ancienne, contrairement à Austin) nous n’avons pas eu de problèmes, n’est-ce pas ?"
Le Hollandais a reçu le soutien de Sergio Perez.
"Personne ne nous dit rien avant. A Austin, il n’y a eu aucune consigne sur les limites de la piste. L’incident de Max en fin de course a été très particulier, c’est vrai, mais rien n’était interdit dans les consignes données."
"De manière globale, les circuits sont devenus trop ennuyeux avec tant de dégagements. Quand vous sortez de la piste, vous avez 100 mètres pour vous refaire. Bon j’exagère un peu et je ne dis pas qu’il faut mettre un mur. Mais il faut penser à remettre un peu de gravier afin qu’un pilote paye le prix d’une erreur."
Chez Sauber, Pascal Wehrlein, acquiesce : "je ne suis pas fan de ces énormes échappatoires, ou de ces vibreurs en forme de saucisse. Je préfère du gravier ou de l’herbe, ce serait plus facile pour tout le monde."