Les pilotes soutiennent la nouvelle règle ’anti-Verstappen’ de la FIA
Au moins tout est clair maintenant
De nombreux pilotes ont salué la décision de la FIA d’interdire de défendre sa position en changeant de trajectoire lors d’une phase de freinage, une tactique jugée dangereuse et qui cible clairement Max Verstappen. Cette règle est d’ailleurs clairement nommée ’Loi anti-Verstappen’ dans le paddock.
Le principal intéressé a fait connaitre sa position (lire notre article précédent), mais qu’en pensent les autres ?
"C’est une question de respect à avoir entre nous, pilotes," déclare Lewis Hamilton. "Nous allons à des vitesses très importantes alors lorsque nous nous défendons, que nous voulons garder notre position, nous pouvons le faire mais il ne faut pas le faire en freinant en même temps."
"Cela fait 10 ans que je suis en F1, ça a toujours été la même règle pour tous les pilotes et tout le monde a compris ce qu’il fallait faire ou ne pas faire. Le problème s’est posé avec tous les nouveaux qui son arrivés et ne respectent pas ça. Maintenant c’est clarifié, noir sur blanc. C’est bien que Charlie Whiting ait écouté la majorité des pilotes."
"Les règles doivent être très strictes et claires parce que si vous êtes autorisés d’une manière ou d’une autre à bouger de votre ligne tout en freinant, tout le monde va commencer à le faire. Ce sera un autre sport alors, beaucoup plus dangereux. Vraiment, ça va dans le bon sens."
Jenson Button apporte aussi son soutien à cette clarification.
"C’était la bonne chose à faire. Nous avons commencé il y a longtemps en F1 et tout le monde comprenait que ce n’était pas correct de faire ça. Mais les limites ont été repoussées par certains et nous étions à la limite de perdre le contrôle. Si quelqu’un bouge au freinage, l’espace que vous visez n’existe plus et c’est dangereux. Soit vous passez par dessus la voiture, soit vous allez dans le mur. Bref c’est une question de bon sens. Pendant 15 ans, le bon sens a suffi. Mais ce n’est que depuis un ou deux ans que les choses sont devenues plus tendues. Maintenant c’est clair et j’en suis heureux."
Son coéquipier chez McLaren, Fernando Alonso, ajoute : "C’était déjà clair avant et c’est encore plus clair maintenant. Pour faire une comparaison avec le football, parfois on vous siffle pour une main, parfois pas. Maintenant ce sera systématiquement sifflé."
Nico Rosberg pense que la sécurité primait sur le reste.
"Ce genre de dépassement est une situation à haut risque. C’est très difficile pour le pilote derrière d’éviter un accident, parce qu’il est déjà à la limite, si le pilote devant bouge en plus au freinage. C’est bien d’avoir résolu ce problème."
Sebastian Vettel rejoint Fernando Alonso dans son analyse.
"Le jour où j’ai rejoint la F1, j’ai compris. C’était une règle même si elle n’était pas écrite sur le papier. C’était clair. Mais plusieurs fois ces derniers temps, nous avons eu des situations dangereuses. C’est bien de voir que des actions seront prises si cela continue."
Kimi Raikkonen s’était exprimé 3 minutes lors du briefing des pilotes à ce sujet. Parler autant n’est pas à son habitude. Il est donc satisfait de la décision de la FIA.
"Ça ne sera jamais tout noir ou tout blanc. Parce que chaque situation est différente. Mais s’il n’y a pas de règles, il va commencer à y avoir plein de choses bizarres en piste. Il fallait donc mettre en place quelques guides. C’est peut-être stupide d’en arriver là mais ce sera bénéfique pour tout le monde."
Romain Grosjean conclut en soulignant que Verstappen n’est pas le seul à avoir agi ainsi.
"Quand j’ai revu la course de Suzuka, j’ai vu que Sainz et Palmer le faisaient aussi. Palmer me l’a fait à moi. C’est une bonne chose d’avoir clarifier ça. Pour l’instant, les accidents ont été évités mais ça aurait pu être le contraire. Bouger au freinage, c’est la pire chose que vous pouvez faire à un autre pilote."