Les pilotes Red Bull en désaccord au sujet du Halo

Max Verstappen n’est pas fan du halo et continue de le dire haut et fort. Estimant que le système est horriblement moche, il reste sceptique quant au rôle joué par celui-ci lors de l’accident au départ du Grand Prix de Belgique.

"La voiture ne tombe jamais virtuellement sur quelqu’un d’autre, elle glisse toujours par-dessus" analyse-t-il. "Mais parce que Halo dépasse, bien sûr qu’il est touché. Plus vous placez un système en avant, plus il y a de chances qu’il soit touché. Je pense que même si le Halo n’avait pas été là, il n’aurait pas été touché de toute façon, c’est devenu un peu exagéré comme réaction".

Son équipier, Daniel Ricciardo, est convaincu du contraire : "Il faut regarder ce qu’il s’est passé, je pense que la caméra de [Brendon] Hartley est particulièrement parlante. On peut voir [Fernando] Alonso arriver par le côté et il allait passer très près si le Halo n’était pas là."

"Je pense que ça a joué son rôle et je pense que c’est bien pour les gens qui ne le soutenaient pas, parce qu’ils ont maintenant la preuve que ça a probablement sauvé Charles de très grosses blessures. Je pense que j’étais toujours ’pour’, je ne pense pas qu’aucun d’entre nous n’ait été ’pour’ son apparence."

Il se rappelle en avoir beaucoup parlé en 2015, après le décès de Justin Wilson en IndyCar, percuté sur la tête par le museau d’une monoplace : "J’étais toujours partisan, surtout après l’accident de Wilson, je crois que c’était à Monza cette année-là. C’était assez clair, j’ai fait du bruit pour dire que quelque chose devait être fait."

Kevin Magnussen est l’un des opposants au Halo mais il est heureux de voir que la sécurité est à son paroxysme : "Je suis globalement heureux que personne n’ait été blessé. Personne ne veut que ça soit le cas. Mais ça ne change pas l’idée que je me fais de la Formule 1, sans Halo."

"Mon idée est qu’une moto a deux roues. Mais évidemment, ensuite on se pose la question, il n’y a rien à faire quand on voit que le Halo a sauvé une vie, on ne va pas dire ’J’aurais aimé qu’il ne soit pas là’. On est juste heureux qu’il ait été présent."