Les pilotes Haas expliquent le comportement difficile des Pirelli

Un fonctionnement optimal qui tient à peu de choses

Par Emmanuel Touzot

5 juin 2017 - 15:27
Les pilotes Haas expliquent le (...)

Le circuit peu exigeant de Monaco a rappelé à tout le paddock que les pneus de Pirelli utilisés dans la Principauté, pourtant les plus tendres possibles, n’étaient pas encore assez tendres et ne se dégradaient pas assez. Les pilotes Haas reconnaissent qu’en plus de ne pas se dégrader, l’adhérence peut parfois être précaire.

"Lors de la dernière course, j’ai fait 40 tours en pneus ultra tendres qui sont pourtant des pneus de qualifications" se désole Romain Grosjean. "Ils devraient pouvoir faire un certain nombre de tours mais pas autant. Nous demandons des pneus qui chauffent mieux, pour être meilleurs après les voitures de sécurité, et pour être plus performants. Nous pensons que les voitures peuvent aller encore plus vite".

Kevin Magnussen confirme l’avis de son équipier : "L’adhérence est présente quand les pneus fonctionnent, c’est juste difficile de les placer dans leur fenêtre de bon fonctionnement car ils sont durs. Monaco a été extrême sur ce plan car c’est une piste à faible vitesse, les pneus subissent des énergies limitées et ne montent pas en température".

"Le Canada sera un peu meilleur, sans toutefois penser que ce ne sera pas délicat. C’est pareil pour tout le monde mais certaines équipes y parviennent mieux, tandis que c’est un sujet sur lequel nous devons travailler".

La fenêtre de fonctionnement des gommes est la clé de bonnes performances cette saison et il semble qu’elle soit encore plus difficile à atteindre que ce qui avait été envisagé lors des essais hivernaux.

"C’est une science en soi" poursuit Magnussen. "Nous y travaillons dur, certains circuits à plus haute vitesse mettent une charge plus importante sur les pneus, surtout avec l’appui que nous avons cette année, mais nous ne pouvons pas glisser sans que les pneus ne se dégradent. Leur surface est fragile et il faut réussir à ce qu’ils montent en température sans se dégrader en surface".

Romain Grosjean précise à son tour que l’incertitude du fonctionnement des gommes entraîne les problèmes pour s’occuper du comportement de la voiture : "Ce devrait être plus simple car nous passons beaucoup de temps à les faire fonctionner. C’est un peu frustrant de ne pas pouvoir travailler sur l’équilibre de la voiture. Nous aimerions une fenêtre de fonctionnement plus large et commune à tous les composés".

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