Les nouveaux pneus représentent un défi énorme
Tim Goss explique toutes les inconnues
En plus des énormes changements aérodynamiques à venir pour 2017, les ingénieurs des équipes de Formule 1 ont dû composer avec l’inconnue fournie par les nouveaux pneumatiques, nettement plus larges. En plus de leur look agressif, ils permettront aux monoplaces d’avoir une adhérence nettement supérieure à celles utilisées jusqu’en 2016. Un avantage sur la piste, mais un casse-tête pour ceux qui ont dû composer avec cette donne sans avoir vu les pneus en action.
"Comprendre ce que les pneus vont réellement donner a été un grand défi" explique Tim Goss, directeur technique de McLaren.
"Les pneus 2017 seront à peine plus grand en diamètre mais surtout très nettement plus larges. Imaginez les roues arrière des anciennes voiture passer à l’avant, et imaginez le même changement effectué à l’arrière".
"Pirelli a effectué un programme d’essais très intense en 2016 afin de développer ces pneus, avec le soutien de trois équipes. Ils ont beaucoup roulé et toutes les données ont été transmises aux autres équipes. Mais en partant de ces données, c’est un grand défi de réussir à imaginer ce que seront ces pneus au niveau de la performance, de la dégradation, de la stabilité de leur température et ainsi de suite".
Le directeur technique de McLaren confirme ces difficultés : "Il y a plusieurs raisons à cela. De nos jours, c’est déjà compliqué de comprendre le comportement des pneus, mêmes en les essayant en piste. De plus, les voitures hybrides essayées ne se comportent pas comme se comporteront les voitures de l’année prochaine, et nous essayons d’identifier quelles zones de la performance dépendent des pneus et quelles zones dépendent des voitures hybrides. C’est très compliqué".
"Nous allons bientôt savoir ce que donnent précisément les pneus, mais comprendre comment les faire fonctionner avec le nouveau règlement technique sera une difficulté supplémentaire. Nous apprendrons beaucoup lors des essais de pré-saison".