Les motoristes prêts à des transferts de technologie pour aider de nouveaux arrivants ?

Cosworth sera-t-il aidé par Mercedes pour 2021 ?

Par Alexandre C.

14 mai 2018 - 13:31

La FIA et surtout Liberty Media entendent attirer de nouveaux motoristes en 2021. Pour ce faire, les règles doivent être simplifiées et les coûts maîtrisés – c’est pour cela que le MGU-H devrait être abandonné.

Soucieux de conserver cet élément technologique complexe mais pertinent pour les voitures de série, Andy Cowell a proposé une compensation : que Mercedes et les motoristes actuels aident les nouveaux entrants via des transferts de technologie…

« Ce n’est pas nouveau » confie le responsable moteur de Mercedes, « c’est un point que nous avons toujours soutenu. »

« Nous avons toujours été enclins à fournir une juste part [de savoir-faire] à nos écuries clientes et il y a quelques années, nous en avions fait davantage. Et nous avons toujours fourni des moteurs avec exactement le même niveau de performance. »

« Donc s’agissant d’un nouvel entrant… nous sommes prêts à l’aider, du moment que le règlement nous le permet. C’est pourquoi nous avons discuté de ce point avec la FIA. Jusqu’à quel point pourrions-nous aider le nouvel entrant ? Nous aimerions aller aussi loin que requis afin d’aider ce nouvel arrivant. Et je pense que par la suite ce soutien deviendra moins important. Nous aimerions vraiment que plus de motoristes arrivent dans ce sport, afin de le rendre plus sain. »

Mattia Binotto, le directeur technique de Ferrari, est-il prêt à être aussi généreux que son compère de Mercedes ?

« Ce serait bon pour le sport d’avoir des nouveaux motoristes. Nous les aiderions certainement, pour réduire un peu la complexité du règlement pour eux, et pour ne pas effrayer des nouveaux entrants potentiels en raison de la complexité de la technologie actuelle. Donc nous serions en faveur de cette mesure oui, certainement en agissant au niveau du règlement. C’est ce que nous pouvons faire de mieux. »

La même question a été posée à Rémi Taffin, le directeur moteur pour Renault. Le responsable français se montre un peu plus prudent…

« Nous aimerions définir l’ampleur d’une aide potentielle, mais bien sûr, nous en discutons. Nous allons étudier cela et nous verrons où nous arriverons. Mais nous apprécions vraiment le fait d’avoir une compétition la plus relevée possible. Chez Renault, nous aidons d’ores et déjà des écuries puisque nous avons des écuries clientes, donc nous fournissons des moteurs. »