Les deux souvenirs heureux de l’histoire de Manor

Les points marqués par Bianchi et Wehrlein

Par Emmanuel Touzot

29 janvier 2017 - 13:42
Les deux souvenirs heureux de l'his

Dans toute son histoire tumultueuse, Manor n’a pas vécu de nombreux jours heureux, et les deux occasions lors desquelles elle est rentrée dans les points resteront les meilleurs moments de son existence.

Le premier est le Grand Prix de Monaco en 2014, théâtre d’une course mouvementée, lors de laquelle Jules Bianchi a brillé. Qualifié 19e, le Français avait pourtant mal débuté son épreuve en se plaçant au mauvais endroit sur la grille suite à l’abandon prématuré de Pastor Maldonado.

Il se voit infliger une pénalité de cinq secondes à respecter lors d’un arrêt au stand. Au 62e tour, il profite de l’abandon d’Estéban Gutierrez pour pointer à la dixième place, mais les commissaires estiment qu’il n’a pas subi sa pénalité de manière juste puisqu’il s’est arrêté pendant une intervention de la voiture de sécurité.

Il apprend à quelques boucles de l’arrivée qu’il subira un ajout des cinq secondes sur son temps final et se lance dans un dernier effort. Après avoir gagné deux places, il franchit la ligne d’arrivée en huitième place qui se transforme en une neuvième finale après sa pénalité. Les membres de l’équipe exultent, le Français vient de signer l’un des exploits de l’année et signe alors ce qui restera à jamais le meilleur résultat de la structure, et les seuls sous le nom de Marussia.

Le deuxième grand moment pour la petite équipe a eu lieu lors de sa dernière saison, en 2016, au Grand Prix d’Autriche. Pascal Wehrlein pose les fondations de sa belle performance en qualifications, sur une piste changeante. Qualifié douzième sur une piste qui va en s’asséchant, l’Allemand ne se fait pas d’illusions pour le dimanche, puisque c’est un temps sec qui est prévu.

L’Allemand choisit une stratégie conservatrice et dispute une course sans faute et profite de l’abandon de voitures situées en milieu de peloton pour rallier l’arrivée en dixième place. Il devance une Haas, les Renault et les Sauber ainsi que son équipier et marque un point, bien que seize voitures aient franchi la ligne d’arrivée.

C’est le troisième et dernier point marqué par Manor, le seul sous cette dénomination, et il ne suffira pas pour offrir la prime de la dixième place du classement des constructeurs en fin de saison. Mais avant la désillusion du Brésil, l’équipe Manor a profité du bonheur de ce point marqué, dernier moment de réussite d’une équipe qui allait disparaître à peine plus de six mois plus tard.

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