Les 5 courses mémorables du turbo en F1 selon Renault

La première pole position : Afrique du Sud 1979

Moins de deux ans après les débuts de l’écurie à Silverstone, Renault signe sa première pole position lors du Grand Prix d’Afrique du Sud 1979.

A Kyalami, l’altitude favorise le V6 turbo qui perd moins de puissance que ses rivaux atmosphériques. Jean-Pierre Jabouille réalise le meilleur temps des qualifications devant le héros local Jody Scheckter.

Mais il perd son avantage technique lors d’une course disputée sur piste humide. Après avoir mené le premier tour, Jabouille finit par abandonner.

La première victoire : France 1979

Renault montre rapidement que la pole position de Kyalami n’est pas accidentelle. Au fil des Grand Prix, Jabouille et son équipier René Arnoux se battent toujours aux avant-postes lors des qualifications.

Les premiers résultats peinent à arriver alors que l’équipe tente de parfaire la fiabilité de sa monoplace. A domicile, sur le circuit de Dijon, tout se met enfin en place. Après avoir signé la pole position, Jabouille signe une première victoire pour Renault et le moteur turbo.

Derrière lui, Arnoux termine troisième après son duel historique avec Gilles Villeneuve.

La première victoire d’Alain Prost : France 1981

Champion d’Europe de F3 avec un moteur Renault en 1979, Alain Prost avait connu une première saison difficile en F1 avec McLaren, même s’il s’était montré capable de marquer des points au volant d’une voiture peu compétitive.

Il rejoint Renault en 1981 et devient instantanément l’un des candidats au titre. Il monte sur son premier podium en Argentine et se révèle être un futur champion en s’imposant à domicile à Dijon lors d’une épreuve interrompue après 58 tours à cause de la pluie et relancée pour les 22 derniers tours.

Son équipier Arnoux terminait au quatrième rang.

Alain Prost à la conquête du titre : la saison 1983

Prost termine cinquième du Championnat du Monde au terme de sa première saison avec Renault.

En 1982, il s’impose encore en Grands Prix et termine au quatrième rang du championnat. Mais pour être un candidat au titre, il doit terminer les Grands Prix et marquer des points aussi régulièrement que possible.

En 1983, il frôle la consécration. Dans un duel qui l’oppose à la Brabham de Nelson Piquet, il gagne en France, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Autriche et aligne une belle collection de podiums. Il se présente au départ de la dernière course avec deux points d’avance sur le Brésilien alors qu’Arnoux est aussi, mathématiquement, dans la course.

Malheureusement, Prost abandonne et Piquet remporte le titre.

La première victoire d’Ayrton Senna et la première victoire d’un partenaire : Portugal 1985

Renault devient fournisseur de moteurs pour la première fois grâce à un partenariat avec Lotus en 1983. Elio de Angelis et Nigel Mansell montrent le potentiel du package.

Mais c’est avec l’arrivée d’Ayrton Senna en 1985 que Lotus franchit un cap. Impressionnant durant sa première saison avec Toleman, Senna était sous le feu des projecteurs en arrivant dans une équipe plus compétitive.

Et le Brésilien n’a pas déçu. Pour sa seconde course au Portugal, il passe à travers des conditions de piste atroces pour battre ses rivaux et remporter sa première victoire. Ce fut aussi la première victoire d’un partenaire de Renault en Grand Prix... Une série qui continue aujourd’hui.