Le turbo en F1, hier et demain

Deux époques, d’énormes différences

Par Franck Drui

3 septembre 2013 - 13:32
Le turbo en F1, hier et demain

Voyons un peu en quoi la saison 2014 sera différente d’il y a vingt-cinq ans... Le turbo est de retour en Formule 1, mais cela n’aura rien de semblable à de ce que l’on avait pu voir dans les années quatre-vingts.

D’abord, le nouveau moteur sera aussi appelé « power unit » car il comprend un système de récupération de l’énergie au freinage (Energy Recovery System ou ERS en anglais). Assez différent de la simple construction d’un turbo pour de la performance pure.

La puissance sera aussi assez différente. On attend environ 800 chevaux, contre (croyez-le ou non) la bagatelle de 1.500 chevaux à l’apogée de la technologie turbo en 1986.

On se rappellera la séance de qualification du Grand Prix d’Europe 1985, à Brands Hatch, et le sol qui tremblait à la sortie du virage Clark. Pas nécessairement du fait des voitures qui passaient, car les voitures étaient à 200 mètres au niveau de Surtees Bend. Oui, ces voitures étaient aussi puissantes que ça…

Derek Warwick se rappelle de la sensation à dompter le moteur Renault F1 turbo, avec une puissance illimitée pour les qualifications. Mais c’est une sensation que seuls lui et une vingtaine de chanceux auront connue.

Mercedes a donné durant l’été un aperçu du son des futurs moteurs avec une simulation de Monza. OK, il n’y a pas le boom sonique des années quatre-vingts, mais ça n’est pas ridicule pour autant. En fait, avec 15.000 rotations par minute contre 12.000 en 1988, les nouveaux moteurs sonneront assez spécial, particulièrement dans les portions forestières de Spa ou Monza.

Mais il n’y aura plus de moteurs uniquement pour les qualifications, alors qu’ils étaient programmés, à l’époque, pour durer 2 ou 3 tours le samedi après-midi avant d’être remplacés par un autre le dimanche. En 2014, chaque moteur devra durer au minimum 4.000 kilomètres, ce qui est bien au-delà d’une demi-saison (de courses).

Et avec le règlement 2014 qui accentue la fiabilité, il y a bien sûr très peu de chances que l’on voit revenir les moteurs en flammes comme dans les années quatre-vingts. Mais les flammes elles-mêmes pourraient bien être de retour, et nous redonner des photos de l’arrière des monoplaces comme on n’en a plus vu depuis Senna, Prost, Mansell et Piquet…

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