Le retour du GP de France, un dossier qui a duré 5 ans

Maître Arnaud Péricard revient sur la genèse de ce retour

Par Franck Drui

9 décembre 2016 - 15:18
Le retour du GP de France, un dossier

Maître Arnaud Péricard, avocat notamment formé aux USA à l’Université de Chicago, où son professeur de Droit constitutionnel fut un certain Barack Obama, doit avoir pour devise de "ne jamais baisser les bras", puisque voici cinq ans qu’il travaillait sur le dossier du retour du Grand Prix de France F1. Il se confie sur ce sujet.

"Je ne peux pas tout vous dire car je suis tenu à la confidentialité dans laquelle j’aime travailler," rappelle-t-il en préambule. "La discrétion était l’une des conditions de ce travail avec les équipes de la FOM et Bernie Ecclestone. Mais c’était surtout un travail collectif avec une petite équipe - Stéphane (Clair), Gilles (Dufeigneux) et Eric Boullier -, qui se connaît bien et s’entend bien. Le fait de bien se connaître depuis de nombreuses années et de bien s’entendre permet de bien travailler avec efficacité, sérieux et surtout discrétion."

Quel a été son rôle dans ce dossier de la renaissance du Grand Prix de France F1 au Circuit Paul Ricard ?

"Puisque nous sommes dans l’univers mécanique, nous mettons un peu d’huile dans tous les rouages, coordonnons l’ensemble du projet pour la Région PACA, les discussions avec la FOM, les discussions avec le circuit et avec les partenaires éventuels, toutes les problématiques juridiques et d’organisation dans leur ensemble."

Quel qualificatif donnerait-il au dossier du retour de la F1 dans l’Hexagone ?

"C’est un dossier difficile, parce que cela fait cinq ans que nous y étions," avoue Maitre Arnaud Péricard. "Avec des interactions notamment politiques et extra-sportives très difficiles, mais c’est surtout un bonheur de travailler avec une telle équipe, et de pouvoir bénéficier de l’entrain et du volontarisme du Président de la Région, Christian Estrosi. Quand un dossier est porté par un leader, ça change beaucoup de choses !"

Un Grand Prix F1, ce n’est donc pas seulement claquer des doigts et faire des chèques ?

"Ah non, ça ne suffit pas ! Il y a beaucoup de gens et de pays autour du monde qui souhaiteraient avoir un Grand Prix de F1, et seraient prêts à payer, peut-être, deux fois, trois ou quatre fois le prix de plateau que les pays européens payent. C’est une question de cohérence, il faut avoir une politique sportive et d’ensemble sur un projet, ce n’est pas qu’une question d’argent !"

Que représentent pour vous le Circuit Paul Ricard et la F1 ?

"Pour moi le Circuit Paul Ricard est merveilleux. Je le côtoie depuis cinq-six ans ; j’ai pu voir tous les travaux, tous les aménagements et toutes les améliorations qui ont été faits. J’ai le souvenir, d’y être allé quand j’étais petit dans les années 80, j’avais une dizaine d’années. La Région PACA aussi est merveilleuse et en 2018 la F1 sera vraiment un très très bel évènement."

"La F1, j’ai toujours été fan, et je suis nostalgique des luttes d’antan entre Ayrton Senna et Alain Prost. J’aime beaucoup Alain qui est un ami. Si on pouvait avoir en 2018 deux, voire trois pilotes français en 2018, avec Esteban Ocon, Pierre Gasly et Romain Grosjean ce serait formidable !"

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