Le président de Fiat critique Luca di Montezemolo
"Il crée l’illusion que Ferrari est en dehors des règles"
Luca di Montezemolo a affirmé samedi à Monza qu’il n’était pas question pour lui d’abandonner Ferrari avant trois ans au moins, l’Italien confirmant s’être engagé auprès du conseil d’administration pour cette période en mars dernier.
Mais tout n’est pas rose entre Montezemolo et la maison-mère, Fiat. Sergio Marchionne, le président du Groupe, et Montezemolo sont en froid. Son potentiel successeur n’aime pas les discours du président de Ferrari.
"Luca di Montezemolo et moi sommes de bons amis mais quand je lis ses déclarations, il y a des choses que je n’aurais jamais osé dire," déclare Marchionne.
"Il crée l’illusion que Ferrari est en dehors des règles. Ferrari reste une filiale de Fiat, même si une certaine indépendance est nécessaire pour la marque et son positionnement sur le marché des voitures de luxe et de sport. Mais moi, comme beaucoup d’autres, je me sens au service de la maison-mère."
Marchionne est déçu des résultats de Ferrari en F1, dont Montezemolo est responsable.
"Sur le plan économique, des ventes de voitures, Luca fait un super boulot et je le félicite. Mais de l’autre côté il y a le sport et c’est dur pour moi, un fan, de voir Ferrari dans une telle situation. Ferrari doit gagner en F1. Nous avons les meilleurs pilotes, d’excellents ingénieurs mais aucun titre depuis 2008."
"Il est essentiel que Ferrari soit synonyme de victoire en F1, ce n’est pas négociable. C’est un objectif très clair et nous ne pouvons accepter une situation comme celle en cours."
Marchionne met aussi clairement la pression sur Montezemolo.
"Un changement de présidence chez Ferrari n’est pas dans mon esprit mais tout le monde peut-être remplace. Tout le monde est utile mais personne n’est irremplaçable," conclut-il.