Le possible retour des essais ne fait pas l’unanimité
Toutes les équipes n’y sont pas favorables
A Istanbul, Jean Todt a fait part de son souhait de voir les essais privés ré-autorisés en cours de saison et a indiqué qu’il en parlerait avec les équipes avant le Grand Prix d’Europe, mais son idée ne fait pas l’unanimité.
Tous les teams n’y sont pas nécessairement favorables, à l’exception notable de Ferrari.
« Je pense que l’équilibre que nous avons trouvé est correct. Peut-être que nous pourrions rouler un peu plus le vendredi, ou avoir quelques trains de pneus supplémentaires qui encourageraient les équipes à faire rouler plus de jeunes pilotes », a déclaré Christian Horner, responsable de Red Bull, à Autosport. « Le problème avec les essais est que, dès qu’ils vont être ré-autorisés, les équipes d’essais vont réapparaître et les coûts augmenter. »
Président de la FOTA, Martin Whitmarsh tend à partager l’opinion de Horner, craignant qu’une telle mesure ne désavantage les plus petites équipes.
« De nombreuses équipes aimeraient qu’il y ait plus d’essais, mais nous devons rester respectueux des petites équipes aussi. Nous devons contrôler les coûts. Si les plus grandes équipes commencent à faire des essais et que ça apparait comme un désavantage pour les petites équipes, alors ce n’est pas bon pour le sport », a-t-il expliqué à Reuters.
Du côté de Force India, on est du même avis. Otmar Szafnauer a confié à Autosport : « Nous ne voulons pas le faire. Pourquoi revenir en arrière ? L’interdiction des essais en cours de saison économise beaucoup d’argent. Nous n’avons pas d’équipe d’essais maintenant. Que se passerait-il si les essais étaient de nouveau autorisés en saison ? Nous faisons déjà 19 ou 20 courses et nos équipes sont déjà bien sollicitées. Maintenant, vous allez leur demander de faire deux ou trois séances d’essais supplémentaires. Vous aurez à nouveau deux équipes et, dans ce cas-là, les dépenses vont grimper. Pourquoi revenir en arrière sur ce point ? »
S’il ne parvient pas à obtenir l’aval des équipes pour 2012, Todt a d’ores et déjà fait savoir qu’il ferait passer cette mesure en force dans la nouvelle réglementation 2013.
« J’aurais aimé le faire en 2011 mais nous ne pouvions pas l’imposer car il n’y avait pas de question de sécurité derrière. Alors ce sera en 2012 si nous obtenons suffisamment de soutien. C’est quelque chose que nous allons soumettre à la prochaine commission et, si ça ne passe pas, nous pourrons la mettre en place en 2013 sans accord », a-t-il déclaré.