Le nouveau groupe stratégique de la F1 illégal ?
Tempête politique en coulisses
Une tempête politique se prépare avant la réunion de Londres aujourd’hui du nouveau groupe stratégique de la F1, qui remplace les deux groupes de travail œuvrant respectivement sur les aspects sportifs et techniques par le passé.
La grogne vient du fait que ce nouvel organe de la F1 ne comprend que les équipes les plus puissantes ou historiques : Ferrari, Red Bull, McLaren, Mercedes, Williams et Lotus.
Et parmi l’ordre du jour de la réunion de ce lundi sera débattue la définition exacte de ce qu’est une voiture client, c’est-à-dire ce qui peut être vendu ou non par une équipe à une autre. Un sujet hautement sensible pour les petites et moyennes équipes... qui ne seront pas là !
Si la définition est élargie, certaines petites équipes de milieu de grille pourraient voir leur survie compromise car les grandes équipes chercheraient alors à vendre à des équipes rivales des voitures potentiellement plus compétitives.
Bob Fernley, directeur adjoint de Force India, a déjà exprimé sa colère envers le groupe stratégique, le déclarant "contraire à l’éthique et antidémocratique."
La FIA balaye cet argument parce que tout changement de règle doit encore être approuvée par la Commission F1, qui elle reste en place.
Mais les petites équipes pourraient attaquer en justice, devant la Cour Européenne : la législation sur la concurrence ne serait pas respectée.
Max Mosley, l’ancien président de la FIA, s’est intéressé au sujet et admet que c’est "peut-être" le cas. "À ma connaissance, Mercedes a demandé un avis juridique et la réponse était que ce groupe était bien contestable."