Le guide du circuit des Amériques à Austin par Lotus

La 19ème manche du championnat du monde nous amène à Austin (Texas), pour le GP des Etats-Unis. Le Directeur des opérations piste de Lotus, Alan Permane, nous détaille les challenges du circuit.

Le circuit

Le virage 1 présente une déclivité prononcée avec la piste en montée abrupte et ensuite une plongée vers la partie suivante. Cela devrait se révéler assez compliqué, surtout au premier tour, avant l’enchainement des virages 2 et 3 très rapides et qui devraient passer à fond.

Le virage 11 offre une possibilité de dépassement, à la suite de ce qui semble être un virage en troisième, le 9, immédiatement enchainé par le 10 qui se négociera à fond, avant un gros freinage pour cette épingle.

Les freins devront être réglés pour le virage 12 de façon à ne pas être trop refroidis à la fin de la ligne droite précédant ce virage qui va les solliciter fortement. Ensuite, du 13 au 15, c’est un enchainement de virages assez lents en seconde. La bonne trajectoire va dépendre des vibreurs.

Enfin, le braquage de l’aileron avant sera destiné à contrer le sous-virage dans le passage à double corde du 16 au 18.

La voiture

Le niveau d’appui sur l’aileron arrière sera similaire à celui d’Abou Dhabi. Il y a une longue ligne droite et la vitesse maxi sera de l’ordre de 315 km/h. Mais elle est entourée de virages assez divers, tantôt rapides, tantôt lents. Un degré relativement élevé de braquage de l’aileron avant sera aussi nécessaire pour contrecarrer le sous-virage entre les 16 et le 18, qui pourrait tuer la vitesse et user les pneus avant.

Concernant les réglages de suspension, les vibreurs constitueront un élément déterminant. C’est un domaine que nous ne connaitrons qu’une fois sur le circuit. Le tour de la piste à pied permettra d’identifier les zones qui réclament une attention plus approfondie. Au début, les réglages d’Abou Dhabi seront installés, parce que c’est un circuit neuf avec des vibreurs de bonne dimension. A l’inverse, l’Inde avait des vibreurs très plats.

Il faudra un niveau de refroidissement des freins approprié : pas trop froids à la fin de la ligne droite, mais pas non plus en surchauffe dans la portion technique. Le jeu consistera à trouver le bon équilibre des températures. En revanche, pas de problème attendu concernant l’usure des freins.

Pirelli a fait le choix le plus conservateur en désignant les gommes dures et les médiums. La nouveauté du tracé et du revêtement va rendre très difficile d’essayer d’obtenir le meilleur rendement des pneus. Par ailleurs, le choix des gommes les plus dures implique que la dégradation ne sera pas vraiment un facteur déterminant pour la course.

Enfin, sur la partie moteur, Renault Sport F1 a mené des simulations sur ordinateur et au banc pour se préparer pour ce nouveau circuit. Par rapport à la ‘normale’, plus du double de temps a été consacré aux essais de cartographie moteur au banc. Soit approximativement quatre journées en simulation et au banc.

Source : www.lotusf1team.com