Le guide d’un ingénieur sur le circuit d’Interlagos

São Paulo détaillé par Lotus

Par Franck Drui

21 novembre 2013 - 08:46
Le guide d'un ingénieur sur le (…)

Le circuit

Virage 1 : c’est un virage en descente compliqué à la fin d’une longue ligne droite qui permet aux pilotes de se dépasser au freinage. Une seconde zone de DRS a été ajoutée cette année, sur les 500 mètres de la ligne droite des stands qui précède et elle devrait accroitre les tentatives de dépassement à cet endroit.

Virages 2 – 3 : il est important de bien sortir du virage 1, pour profiter de l’élan dans le 2 et enchainer sur le 3 très rapide qui commande la zone de DRS.

Virages 4 – 7 : située sur la ligne droite opposée, la zone de DRS propose une autre possibilité de dépassement avant le virage 4. Les 4, 5, 6 et 7 sont tous assez rapides avant d’arriver sur le 8 beaucoup plus lent.

Virages 8 – 10 : les vibreurs plats des virages 8 à 10 très lents laissent aux pilotes une certaine liberté pour leurs points de corde.

Virage 12 : il est capital pour réussir un bon tour, sa vitesse de sortie définissant la rapidité pour avaler la montée et filer sur la ligne droite.

Virages 13 – 15 : le secteur au sommet du circuit impose une pleine charge au moteur en raison du manque d’oxygène dû à l’altitude.

La voiture

Aileron arrière : le niveau d’appui est un peu inférieur à celui du Texas ou d’Abou Dhabi, avec l’objectif de profiter au maximum de la vitesse de pointe sur la ligne droite.

Aileron avant : comme il y a plusieurs courbes très rapides, un braquage plus prononcé de l’aileron avant est à considérer pour équilibrer la voiture. Cela concerne les virages 4, 5, 6, 10 et 11, tous assez difficiles.

Suspension : comme très souvent dans le calendrier, il faut faire un compromis. La voiture doit être à l’aise dans les virages rapides, mais aussi agile dans les changements de direction pour les virages 8 et 9 très lents. Une bonne motricité est nécessaire pour s’extraire des virages 8 à 10 et surtout du 12, pour prendre le maximum de vitesse dans la montée vers la ligne droite de départ/arrivée.

Freins : pas de difficulté particulière pour les freins, en dehors du fait de s’assurer qu’ils sont suffisamment en température pour la fin de la ligne droite, en descente vers le virage 1.

Moteur : à Interlagos, l’altitude est prépondérante. Le circuit est situé à 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ce qui signifie que le RS27-2012 pourrait perdre 8% de sa puissance par rapport au niveau de la mer, comme en Corée. Le tracé est aussi très ondulant et cela met les systèmes d’huile et d’essence sous une pression considérable. Surtout dans le dernier long virage à gauche avant la ligne droite des stands.

Pneus : comme à Austin, Pirelli a désigné ici les gommes les plus dures de son arsenal, les durs et les mediums. C’est encore un choix conservateur qui pourrait mener à une course avec un seul arrêt, en fonction du niveau de dégradation. En l’absence de la relative absence de fortes charges latérales – hormis le dernier secteur -, Interlagos ne devrait pas être trop exigeant pour la structure des pneus.

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