Le débat sur la troisième voiture sera réouvert jeudi
Qu’est-ce qu’un constructeur ?
Ferrari n’a pas abandonné son idée d’aligner une troisième voiture dans le futur ou de pouvoir vendre son châssis à d’autres équipes. C’est cette idée, souvent exprimée par Luca di Montezemolo, qui sera examinée jeudi à Genève lors de la Commission F1, outre les changements de noms demandés par Renault et Team Lotus et d’autres sujets.
Benie Ecclestone a appris aux équipes vendredi que ce sujet reviendrait à l’ordre du jour pour application possible en 2013. Le grand argentier y serait d’ailleurs maintenant favorable, excédé par les performances en fond de grille des HRT et des Virgin.
Tout cela a suscité la grogne de Martin Whitmarsh et Vijay Mallya, le premier car il vend de la technologie au second et maintenant aussi à Virgin.
Certaines équipes souhaitent en effet bien redéfinir ce qu’est un constructeur en Formule 1. Red Bull a aussi le même type de partenariat avec Team Lotus. "Cela fait trois ans qu’on travaille avec McLaren, je ne comprends pas," déclare Mallya, relayé par Whitmarsh : "nous avons des accords stricts, déposés à la FIA et la FOM et nous nous y tenons. Je ne comprends pas non plus pourquoi ce débat revient."
Si Whitmarsh est favorable à des collaborations techniques, il est totalement défavorable à l’idée de Ferrari d’aller jusqu’à vendre des châssis à de petites équipes. "C’est à ce niveau où on pourrait nous traiter d’hypocrites car on est pour les collaborations mais pas pour des voitures clientes. Si on autorise cela on aurait sur la grille quatre Red Bull, peut-être plus encore, quatre McLaren, quatre Ferrari et peut-être quatre Mercedes. Ce serait dur pour les autres équipes ! On a 12 équipes, il faut s’assurer de développer un modèle viable avec des budgets viables dans le cadre actuel. C’est à mon avis une voie plus saine à prendre. Je respecte toutefois les avis des autres."
Whitmarsh n’est pas le seul à s’être exprimé en Inde contre l’idée de voitures clientes. C’est aussi le cas de Christian Horner. Ferrari pense elle que cela pourrait être bénéfique pour placer de jeunes ingénieurs et de jeunes pilotes à former dans les équipes qui seraient clientes. Quoi qu’il en soit, le débat est de nouveau ouvert.