Le coup de volant de Perez sur Sirotkin était-il volontaire ?

Les commissaires et Charlie Whiting ne le pensent pas

Par Alexandre C.

17 septembre 2018 - 17:29
Le coup de volant de Perez sur (...)

Sergio Pérez s’est distingué par sa mauvaise humeur durant le dernier Grand Prix de Singapour : coincé derrière la Williams de Sergey Sirotkin, le Mexicain était excédé à sa radio en se demandant si les chefs stratégistes avaient voulu qu’il « se crashe » en ressortant derrière le Russe.

Lors d’une manœuvre de dépassement, Sergio Pérez, qui était au niveau de Sergey Sirotkin, a alors donné un coup de volant pour percuter la Williams. Acte volontaire de vengeance ? Ou simple erreur de jugement ?

Les commissaires ont infligé un drive-through à la Racing Point Force India, estimant que cet acte n’avait pas été commis de manière volontaire.

« Il est difficile de croire qu’un pilote voudrait intentionnellement heurter une voiture » explique Charlie Whiting, le directeur de la course de la FIA (qui n’a pas autorité sur les commissaires), oubliant peut-être l’incident entre Sebastian Vettel et Lewis Hamilton l’an dernier à Bakou.

« Sergio Pérez s’efforçait de dépasser Sergey Sirotkin et il semblait un peu frustré. Et j’ai juste pensé qu’il avait mal estimé sa distance avec la Williams – il pensait être davantage devant. Je pense que c’était une erreur de jugement. »

Sergio Pérez, de son côté, n’a bien sûr pas affirmé que son coup de volant était volontaire.

« C’était une bataille rude en piste, il défendait sa position de manière très dure, il changeait de trajectoire en freinant. J’ai bloqué à de nombreuses reprises mes pneus à la fin d’un freinage. Et ensuite, quand j’étais en train de le dépasser, j’ai essayé de fermer la porte, mais je pense qu’il était trop proche. »

« Je dois voir l’incident mais j’ai probablement fermé la porte trop tôt. Il faut que je vérifie mais je pense que la pénalité était juste. »

Lors de l’incident à Bakou, Sebastian Vettel avait écopé d’un stop-and-go de 10 secondes. Les commissaires n’auraient-ils pas dû infliger à Sergio Pérez une pareille sanction ?

« La prochaine étape aurait été le drapeau noir » rappelle Charlie Whiting. « La voiture de sécurité était alors sur la piste à Bakou donc vous pourriez dire… que la situation était plus sûre… ou plutôt qu’il y avait moins de chance de causer un accident important, à ces vitesses. Mais c’est la décision qu’avaient prise les commissaires, ils ont sans doute pris en compte tout cela. »

Selon Sergio Pérez, Sergey Sirotkin aurait enfin lui aussi mérité une pénalité, pour changement de trajectoire en plein freinage.

« L’équipe nous a demandé de regarder ce point » confirme le directeur de course de la FIA, « il s’en était plaint au virage 7 et au virage 14. Nous n’avons rien vu de problématique. Il s’est plaint de nouveau et nous avons de nouveau regardé, et franchement, il n’était simplement pas assez proche. Sergey Sirotkin était peut-être seulement prudent, et bougeait vers la droite au virage 14, et ensuite juste un peu vers la gauche en approchant le virage. »

« Ce n’est pas comme si les deux pilotes avaient été vraiment proches, il y avait une bonne distance entre eux. Donc je leur ai juste dit qu’il fallait qu’ils soient beaucoup plus proches s’ils voulaient que nous regardions exactement ce que Sergey Sirotkin faisait en freinant. Ce n’était pas vraiment un problème pour nous. »

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