Le contrôle électronique des limites de la piste fait débat
Les avis continuent de diverger
Beaucoup de changements ont eu lieu en matière de limite de la piste sur les circuits en Formule 1. La confusion est de mise, vu toutes les décisions qui ont été prises lors des dernières semaines.
Au départ, la FIA voulait sanctionner les dépassements de ces limites. En ce sens, un système de capteurs a été intégré aux vibreurs de deux virages lors du Grand Prix de Hongrie. Puis lors de la réunion du Groupe Stratégie à Genève, la levée des pénalités en cas de débordement de la piste avait été décidée.
Mais, après les premiers essais libres à Hockenheim, le directeur de course Charlie Whiting avait maintenu ces capteurs au niveau du premier virage, pour les déplacer finalement à la suite des plaintes des équipes et des pilotes qui souhaitaient plus de souplesse, comme l’ont exigé les membres du Groupe Stratégie.
Le problème n´est finalement pas encore résolu et ne laisse personne indifférent dans le paddock.
Pour le responsable de Red Bull Christian Horner, la solution utilisée lors du Grand Prix d´Allemagne n´est pas convenable. « On ne peut pas établir une règle propre à chaque virage, » avait-il déclaré. « C´est trop déroutant pour les équipes et surtout pour les fans. Puisqu´il y a un rejet à l´égard de cette règle, alors il faut autoriser les pilotes à utiliser tout l´espace. On ne peut pas arriver d´un seul coup et dire qu´il y a telle règle pour le virage 1 et une autre pour le virage 17. »
Pour remédier à la situation, Horner évoquait deux pistes : une liberté totale par rapport à la ligne blanche, qui permettrait des débordements sur les voies de dégagement en asphalte, soit une règle qui s´applique à toute la piste.
Toto Wolff souhaitait lui une approche moins restrictive, en affirmant que la suppression totale des pénalités est la meilleure solution. Il favorise plutôt des limites « naturelles » (astroturf, herbe, graviers ou murs) qui ont l´avantage de sanctionner les pilotes sans l´intervention des commissaires, qui peuvent parfois manquer de constance.
Martin Brundle quant à lui n’est pas pour une liberté totale des pilotes et n´est pas contre les sanctions, si elles sont bien définies à l´avance.
« Comment peut-on s´y retrouver, si ce sont les pilotes eux-mêmes qui décident où se situe la piste ? Nous avons besoin, comme tous les autres sports, de règles bien définies et le plus simple serait d´utiliser un système à deux bandes blanches qui délimiteraient le circuit. »