Le choix des pneus au départ va-t-il devenir libre pour tout le monde ?
C’est envisagé par la FIA et soutenu par Pirelli
L’arrivée d’un nouveau format de qualifications ne devrait pas se faire en 2019, alors que l’apparition d’une Q4 avait été évoquée. En revanche, il se pourrait que la règle des pneumatiques, qui oblige les pilotes arrivés en Q3 à prendre le départ avec leurs gommes de Q2, soit abolie. Mario Isola, directeur de la compétition chez Ferrari, milite en ce sens.
"Nous avons vu quelques courses où nous avons eu de la pluie en qualifications et c’était intéressant de voir les différents choix de pneus" explique l’Italien. "Personnellement, je suis pour. Cela crée un élément de stratégie supplémentaire pour leur donner la liberté. Je ne me souviens pas pourquoi il y avait cette règle, mais elle vient probablement du passé."
La règle a été créée pour varier les stratégies entre les équipes de pointe, mais cela a plutôt tendance à faire l’inverse. Pourtant, Charlie Whiting assure que c’est encore nécessaire aujourd’hui. Le directeur de course se met encore en avant par un discours peu rationnel : "C’était fait pour une raison qui est encore valable aujourd’hui et je pense que nous ne devrions pas y toucher."
De son côté, Günther Steiner juge que cette règle, au contraire, avantage un peu plus les pilotes des équipes de pointe : "L’intention, en faisant s’élancer les pilotes qui ne sont pas arrivés en Q3 avec un choix de pneus libre, était de mélanger un peu les choses. Mais en fin de compte, cela a aidé les grosses équipes car elles peuvent passer en Q2 avec un pneu plus dur qui les aide en course."
"On a encore raté notre objectif ici, par rapport à ce que l’on voulait faire. Je pense que le plus gros problème, c’est que nous avons vu à Singapour et à Sotchi que les grosses équipes peuvent démarrer la course avec les pneus le plus dur et avoir un avantage. Elles sont déjà une seconde et demie plus vite, et si l’on ajoute l’avantage du pneu, ça les rend déjà deux secondes et demies plus rapides."