Le Grand Prix d’Allemagne, du point de vue pneumatique
Lucas di Grassi nous explique cela
Hockenheim, précédemment connu pour être l’un des tracés les plus rapides au monde, se caractérise désormais par de longues lignes droites, combiné à une section bien plus lente et technique dans la complexe section du Stadium.
Les réglages ont donc besoin d’être versatiles et les pneus doivent également composer avec une palette de vitesses et de conditions assez large. Une bonne traction est nécessaire dans les virages lents et à moyenne vitesse pour réaliser un bon tour, les pneus jouant un rôle primordial. La piste inclut également un grand nombre de freinage importants, les pneus absorbant jusqu’à 5G de forces de décélération.
L’œil du pilote d’essais Pirelli, Lucas di Grassi
« Mes souvenirs personnels d’Hockeheim sont mitigés : j’y ai eu le plus gros accident de ma carrière en Formule 3, en 2005, en touchant les roues d’une autre voiture et je me suis m’envolé, la tête en bas, tout droit vers une barrière. Mais j’y suis aussi monté deux fois sur le podium en GP2 !
Contrairement au vieil Hockenheim, la piste moderne ne dispose pas d’une caractéristique spéciale poussant les pneus au maximum ; il s’agit plutôt d’une combinaison de facteurs. On y trouve de grosses zones de freinage, avec beaucoup d’énergie passant dans les pneus, et une section du stadium comptant fortement sur le grip latéral. Il est possible d’y avoir des sous-virages, lorsque le pneu commence à se dégrader, mais le principal facteur qui vous limite est la traction très importante. Beaucoup dépendra bien sûr des températures, et tout est possible à Hockenheim.
Il sera intéressant de voir ce que les gens pensent du composé expérimental que j‘ai contribué à développer. Malheureusement, nous ne serons pas en mesure de le comparer au mélange dur actuel, qui n’est pas choisi pour l’Allemagne, mais je pense que les pilotes l’aimeront : il offre plus de traction, particulièrement par basses températures ».