Lauda juge la pression mise par Marchionne contre-productive

La Scuderia n’a pas besoin de ça

Par Franck Drui

15 mai 2016 - 12:35
Lauda juge la pression mise par (…)

Niki Lauda considère que la pression mise sur Ferrari par son président Sergio Marchionne est contre-productive.

Juste avant le Grand Prix d’Espagne, Marchionne avait exigé de son équipe qu’elle se mette immédiatement à gagner, alors que Rosberg a remporté les quatre premières courses de la saison.

Mais Ferrari a connu une sévère désillusion lors des qualifications, puisque Vettel et Raïkkönen ont été largement battus par les Mercedes, mais également devancés par les Red Bull.

« Je suis très surpris de voir Ferrari aussi loin » a déclaré Lauda.

« Leur problème est qu’ils subissent beaucoup de pression – plus Marchionne demande des victoires, plus les Italiens vont faire des erreurs. »

Sebastian Vettel, en théorie pilote numéro 1 de la Scuderia, a été devancé par son coéquipier samedi, mais juge qu’il n’y a pas de pression particulière sur son équipe.

« Marchionne nous parle en interne, il n’y a pas que ce qui est écrit dans les journaux » a déclaré Vettel. « Donc cela ne nous affecte pas de la façon dont vous semblez le penser. »

« Il sera présent pour nous souhaiter bonne chance. Il est notre président, mais également un grand fan qui veut voir Ferrari gagner. Nous avons tous des objectifs très ambitieux, et donc nous n’avons pas besoin d’être rappelés à l’ordre. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il s’estimait capable de gérer la pression en tant que pilote Ferrari, l’Allemand a répondu : « On me pose toujours cette question, mais quand j’étais chez Red Bull il y avait Helmut Marko qui peut être très exigeant ! »

« La pression que je subis, je me l’impose à moi-même, et c’est un meilleur sentiment que quand elle vient de l’extérieur. Personne n’a à me dire gagner. »

Maurizio Arrivabene, le directeur de l’équipe, serait sur la sellette, mais il a malgré tout lui aussi apporté son soutien à Marchionne.

« Je m’inquiéterais plutôt si le président venait nous voir pour nous dire de terminer second. Je ne pense pas que c’est le genre de discours qu’aurait tenu Enzo Ferrari. »

Alain Prost, ancien pilote de Ferrari, est bien placé pour s’exprimer sur la pression que peuvent subir les pilotes de la Scuderia.

« La situation n’est jamais très stable » a déclaré Prost. « Vous pouvez le constater en ce moment, avec toutes les rumeurs qu’il y a autour de l’équipe. »

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