La victoire de Ferrari en Malaisie n’est pas due aux pilotes

Le regain de couleurs de Ferrari semble coïncider avec le départ de Fernando Alonso de la Scuderia. Certains, comme Niki Lauda, y verraient même un lien de cause à effet. L’Autrichien a en effet taxé le nouveau pilote McLaren d’« égocentrique, sombre et grincheux, » confiant au journal La Repubblica que « les changements chez Ferrari ont amené un nouvel élan, et maintenant elle fonctionne. »

Mais Pino Allievi, journaliste vétéran au sein de la Gazzetta dello Sport, voit les choses différemment.

« Pour moi, déclare l’Italien, le plus gros changement est dû à la nouvelle direction, pas à l’absence de Fernando. Je pense que tout est dorénavant organisé de façon plus rationnelle, avec tous les pouvoirs confiés au directeur technique James Allison. Ferrari est maintenant une équipe normale, rien de plus. »

« Fernando aurait gagné en Malaisie avec cette voiture, c’est certain, » ajoute-t-il.

Pour son compatriote Stefano Mancini de La Stampa, il serait cependant futile de nier l’effet du changement de pilotes chez Ferrari.

« Fernando est un grand, l’un des meilleurs si ce n’est le meilleur. Mais il est vrai que dernièrement il était très fermé, barricadé dans son groupe de travail proche, et ce blocage a affecté l’équipe. »

« Avec Vettel, ça semble légèrement différent : toujours souriant, dans une atmosphère positive. Mais je pense plutôt que c’est une histoire de fin de cycle, avec un nouveau qui redémarre. »

« Le changement a été progressif. Il a commencé avec Domenicali, puis continué avec Mattiacci qui a ensuite donné les pleins pouvoirs à Allison. Il est vrai que l’ego de Fernando a été mis à mal ces derniers temps, mais le résultat de Malaisie n’est pas dû aux pilotes. L’an dernier, Vettel n’aurait pas gagné non plus. »