La stratégie pneus mise en valeur en Malaisie
D’une piste détrempée à une piste sèche
Le pilote Ferrari Fernando Alonso a utilisé trois des quatre composés Pirelli (Cinturato Bleu pluie, Cinturato Vert intermédiaire et P Zero Blanc medium) pour remporter un Grand Prix de Malaisie affecté par les précipitations et s’emparer de la tête du Championnat du Monde Pilotes. La stratégie pneumatique fut également cruciale pour Sergio Perez, qui a assuré le second meilleur résultat de l’histoire de Sauber.
Une averse avant le départ de la course a contraint tous les pilotes à l’exception des deux HRT à prendre le départ en gommes intermédiaires Cinturato Vertes. Après seulement un tour, Perez surgissait dans les stands pour chausser les pneus pluie, tandis que celle-ci redoublait d’intensité. Un choix qui s’avèrera être la base de son résultat final.
Grâce à son arrêt prématuré, Perez était parvenu à se hisser jusqu’à la troisième place au moment où la course fut suspendue en raison des pluies torrentielles. Le restart intervint derrière la voiture de sécurité, contraignant les pilotes à reprendre la course en pneus pluie, conformément à la règlementation. La piste s’asséchant, les leaders durent repasser en intermédiaires et Perez se retrouva en tête de la course pour la première fois, avant de se faire dépasser par Alonso.
Déjà avant d’être interrompue par le drapeau rouge, la course fut animée par la stratégie. HRT prenait ainsi la décision de commencer la course en pneus pluie, propulsant Narain Karthikeyan jusqu’à la 10ème position au moment de la suspension. Il s’agit de la première fois que l’équipe espagnole boucle un tour dans les points. Par contraste, Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) restait en intermédiaires jusqu’au drapeau rouge, démontrant l’adaptabilité des Pirelli Cinturato Verts en s’accrochant à sa septième place, en dépit de grosses quantités d’eau stagnant sur la piste. Marussia se montrait également provisoirement dans les points, le débutant Charles Pic pointant huitième après le second départ.
Daniel Ricciardo (Toro Rosso) fut le premier à passer en pneus slicks au 37ème passage, chaussant le composé medium P Zero Blanc, tandis qu’Alonso passait ces mêmes medium trois tours plus tard, ce qui lui assurait la 28ème victoire de sa carrière.
Le tour le plus rapide du Grand Prix est à mettre au crédit du pneu dur P Zero Argent, mené par le pilote Lotus Kimi Räikkönen à trois tours de l’arrivée. Le plus long relai en course dura 27 boucles, avec le pneu intermédiaire Cinturato Vert chaussé sur la McLaren de Lewis Hamilton, ainsi que la Sauber de Kamui Kobayashi et la Lotus de Kimi Räikkönen.
Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport, commente : « Cette course renvoie à celle du Canada de l’an dernier, également interrompue en raison de la pluie. Une nouvelle fois, cela généra un enchaînement de circonstances intriguant et des performances au-dessus du lot, comme celles d’Alonso et Perez devant, qui dominèrent le plateau. Après le second départ, il était important pour les pilotes de prendre soin des intermédiaires, qui ont démontré une grande adaptabilité par des conditions très variées, afin de les conserver dans leur fenêtre d’exploitation en termes de températures. Les deux premiers ont adopté des stratégies pneumatiques complètement différentes, Alonso choisissant le pneu medium et Perez courant avec le pneu dur sur son dernier relais, montrant à quel point notre décision de réduire les écarts entre les composés mène à de l’action encore plus serrée. Félicitations également à Bruno Senna, qui signe le meilleur résultat de sa carrière avec sa sixième position ».