La sécurité autour du Grand Prix du Brésil était ’inacceptable’
Trop de braquages et d’attaques cette année encore
La sécurité autour du Grand Prix du Brésil a été longuement débattue il y a deux semaines, après que plusieurs équipes ont été victimes de braquages. McLaren a même annulé ses essais prévus deux jours après la course par crainte de vols à main armée.
"Nous étions déçus de ne pas faire ces essais" reconnaît Zak Brown, dont l’équipe est doublement mobilisée en conséquence, en ce moment, à Yas Marina.
"C’est une conversation que nous avons eue avec Pirelli et pour 2018, il faudra simplement une plus grande sécurité. Je pense que chaque équipe est responsable de son personnel. Nous n’aurions jamais fait prendre le moindre risque à nos employés et c’est malheureux, mais nous sommes prêts à y retourner l’an prochain".
Ce que confirme Pirelli, via la voix de Mario Isola, son directeur de la compétition : "Nous avons parlé le lundi matin de ce qu’il s’était passé le dimanche soir et nous avons décidé, d’un commun accord avec McLaren et la FIA, qu’il était plus sûr d’annuler ces tests plutôt que de prendre des risques. L’année prochaine, je suis sûr que ce sera différent car nous aurons appris de ce qu’il s’est passé et les organisateurs seront sûrement plus vigilants".
Le Brésil s’est malheureusement forgé cette réputation au fil des ans, après avoir vu plusieurs pilotes être victimes d’attaques au fil des ans. Jenson Button en avait subi une il y a cinq ans, mais tout le monde semble penser que ce sera différent l’année prochaine.
"Il y a eu une grande augmentation de ces faits cette saison" poursuit Isola. "Cela peut arriver dans d’autres pays, pas seulement au Brésil, mais cela peut arriver n’importe où et nous devons faire les efforts pour nous assurer que nous protégeons nos employés de la meilleure manière possible. Si cela arrive, ça arrive".
Zak Brown hausse un peu le ton quant à la dérive qui semble avoir eu lieu cette année : "C’était inacceptable, je suis d’accord. Je pense qu’il y en a eu plus régulièrement que dans le passé mais tout le monde en parle, donc j’attends des organisateurs, de la ville, de la FIA et des équipes qu’une réunion se tienne afin d’améliorer la situation. Nous n’allons pas rester immobiles, nous allons prendre des mesures préventives, quelles qu’elles soient".
Cyril Abiteboul craint quant à lui qu’à force de braquages, la Formule 1 décide de faire l’impasse sur le Brésil et sur le spectaculaire circuit d’Interlagos : "Nous ne voulons pas perdre cette course évidemment. Il y a eu des incidents mais je crois qu’une fois la force spéciale déployée, ils ont cessé. Il faut s’assurer que cette police soit présente tout au long du week-end car ces événements jettent une ombre sur le pays tout entier, mais je suis sûr que tout sera fait pour éviter que ça se reproduise".