La relation entre Haas et Ferrari est à double tranchant
Rob Taylor explique le côté plus délicat du partenariat
Les bienfaits du partenariat avec Ferrari ont été évidents pour Haas, avec de très bons résultats enregistrés pour les débuts de l’équipe américaine en Formule 1, faisant monter un léger vent de protestation au sein des équipes adverses.
Rob Taylor, designer en chef de la plus récente des équipes en F1, pense que c’est à double tranchant puisque le concept essentiellement développé par Ferrari est propre à la Scuderia.
"Il y a des petits problèmes qui y sont liés" confirme-t-il. "Nous absorbons beaucoup d’informations de Ferrari mais ils ne nous les donnent que quand ils les connaissent, donc nous n’en avons qu’une visibilité limitée. Normalement, on a une idée du concept que l’on s’apprête à utiliser... avant de l’utiliser. L’accord que nous avons avec Ferrari implique que nous ne voyons pas les pièces avant qu’elles soient entièrement terminées, donc c’est à double tranchant. On ne doit pas faire le travail mais on doit réagir à celui d’un autre plus tard qu’on ne le ferait normalement".
"Notre plus grande crainte n’est pas de savoir si les pièces fonctionneront une fois installées, mais de savoir si l’on pourra les installer. Nous travaillons sur notre châssis et ils travaillent sur le leur et ça se joue au millimètre. On ne se demande pas si les pièces vont être efficaces mais si elles seront adaptables, et si nous devrons trouver un mécanicien avec de petites mains !" plaisante Taylor.
La relation entre les deux équipes n’en est qu’à ses balbutiements et doit justement être très transparente.
"Nous parlons tout le temps, il y a toujours des informations qui circulent. C’est une relation nouvelle, tout est nouveau et c’est un défi. La voiture de l’année prochaine sera plus facile à développer, et celle de 2018 encore plus puisque notre relation deviendra de plus en plus évidente, on se connaîtra, on saura avec qui communiquer et comment communiquer pour simplifier l’information".