La prudence est de mise pour l’évolution de Schumacher
Pas assez d’informations pour juger
Michael Schumacher est sorti du coma et c’est une première bonne nouvelle. Mais les informations données par Sabine Kehm et la famille du champion allemand sont beaucoup trop parcellaires pour pouvoir en déduire quoi que ce soit pour la suite. La prudence reste donc de mise et il est impossible d’affirmer que Schumacher va recouvrir tout ou partie de ses facultés ou au contraire rester dans un état de semi-conscience.
L’un des plus grands spécialistes de la neurochirurgie au monde, le docteur Tipu Aziz, qui exerce à Oxford se veut prudent, comme nombre de ses confrères qui se sont exprimés ces dernières heures dans les différents médias.
"Des effets secondaires à long terme sont à craindre après une telle période. Ils parlent d’une longue rééducation dans leur communiqué. Cela veut dire qu’ils vont essayer de l’entrainer à d’éventuels handicaps et retrouver le maximum de fonctions vitales possibles," déclare Tipu Aziz.
Sans informations complémentaires, il est impossible de placer le curseur sur les chances de Schumacher de retrouver une vie à peu près normale. Seules des suppositions sont possibles.
"Comme il a eu des blessures au cerveau, il pourrait avoir des faiblesses dans ses limbes secondaires jusqu’à la perte du fonctionnement de son cerveau. Il pourrait avoir des problèmes pour parler ou avaler."
Cette rééducation prendra des mois, peut-être même des années. Schumacher peut compter sur le fait qu’il était en très bonne forme physique avant son accident et qu’il était encore relativement jeune.
Seules restent les statistiques à ce jour.
"Seuls 10 à 30% de patients dans la situation de Michael souffrent de handicaps tolérables," rappelle le Dr Andreas Pingel. "Certains s’en sortent aussi presque sans séquelles. Même si c’est très rare, il faut garder espoir."