La grogne monte à Bahreïn

Et inquiète le paddock de Formule Un

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15 février 2011 - 15:33
La grogne monte à Bahreïn

La situation politique actuelle du Royaume de Bahreïn cause quelques inquiétudes au paddock de Formule Un, à moins d’un mois de l’ouverture du championnat du monde 2011.

Plusieurs manifestations ont eu lieu depuis dimanche et ont été sévèrement réprimées par les forces de police. Deux hommes ont été tués.

Le royaume de Bahreïn est à majorité chiite, mais gouverné par une dynastie sunnite. Le bloc chiite au parlement, le mouvement Al-Wefaq, a annoncé la suspension de sa participation à l’assemblée en raison de la répression « sauvage » des manifestants.

« Les revendications des manifestants sont pacifiques, ils veulent surtout un gouvernement élu et ne réclament pas un changement de régime », a affirmé Khalil Ibrahim al-Marzooq, député du mouvement Al-Wefaq.

Le parlement bahreïni est composé de deux Chambres de 40 membres chacune. La première (majlis al-nuwab), élue par le peuple, a des pouvoirs limités. La seconde (Majlis al-shura), dont les membres sont désignés par le roi, peut bloquer toute initiative émanant de l’assemblée élue.

Vice-président du Bahrain Center for Human Rights, Nabeel Rajab doute que les tensions s’apaisent rapidement et craint que le Grand Prix de Formule Un n’offre une vitrine parfaite aux opposants au régime en place.

« Il est certain que le Grand Prix ne se déroulera pas dans une ambiance pacifique. Il y aura beaucoup de journalistes, beaucoup d’observateurs, et le gouvernement va réagir de façon stupide comme ce fut le cas aujourd’hui et hier », a-t-il déclaré à Arabian Business. « Ca ne va pas s’arrêter, pas maintenant que des hommes sont morts. Je ne pense pas que ça s’arrêtera comme ça. »

Cette instabilité inquiète naturellement Bernie Ecclestone, qui a essayé de joindre le Prince Salman bin Hamad bin Isa Al Khalifa afin d’avoir une idée précise de la situation.

« Le danger est évident, n’est-ce pas ? Si ces personnes voulaient faire du bruit et être entendues sur la scène internationale, ce serait très facile. Vous commencez à faire du désordre sur la grille de départ et vous aurez une couverture médiatique mondiale », a-t-il expliqué. « Nous suivons les évènements avec attention. »

En attendant la F1, le circuit de Bahreïn doit accueillir ce weekend la deuxième manche des GP2 Asia Series.

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