La force de Daniel Ricciardo

Impossible de passer à côté du caractère jovial de Daniel Ricciardo : son sourire permanent illumine bien souvent le paddock et bien rares sont les fois où l’Australien paraît dépité, comme cela a pu être le cas à Monaco lorsqu’il a perdu le Grand Prix sur une erreur de son écurie dans les stands.

Le natif de Perth indique qu’il n’a pas besoin de faire d’efforts particuliers pour afficher une nature enjouée.

« J´ai toujours été joyeux. Je vais bien, je suis en bonne santé, mon travail me procure beaucoup de plaisir. Mes proches me disent que je souris parfois sans raison et sans m´en rendre compte. Je me lève tous les matins avec le sourire aux lèvres. Pour moi, chaque jour recommence à zéro et ma vie est belle. Et puis certaines choses me semblent plus faciles lorsque je suis de bonne humeur, que ce soit sur la piste ou dans la vie de tous les jours. »

Toutefois, dans les rares cas où il se lève du mauvais pied, Riccardo a recours à certaines astuces de son cru.

« En général, je suis de mauvais poil quand je dois prendre l´avion trop tôt. J´écoute alors de la musique qui me remonte le moral. J´ai des types de musique pour chaque situation. En cas de coups durs, je me passe beaucoup de morceaux que j´écoutais quand j´étais plus jeune car cela m´aide à relativiser : en me replongeant dans le passé, je constate que les erreurs que j´ai pu commettre n´arriveront plus. »

« Sinon, je pense beaucoup à des choses agréables ou qui me rendent fier, comme à des amis qui m´apportent beaucoup de bonheur, une victoire ou un compliment d´une personne qui compte pour moi. Avec ça, je suis regonflé à bloc. »

Le pilote Red Bull applique sa propre philosophie de vie qui lui permet de garder son calme et sa bonne humeur.

« Je ne laisse pas trop de place aux contrariétés contre lesquelles je ne peux rien faire. Au niveau pratique, il y a toujours une solution à chaque problème. »

Pour l´Australien il y a toujours un espoir qu´une personne renfrognée arrive à faire des progrès et à se détendre.

« Une personne qui ronchonne ne peut peut-être pas devenir d´un seul coup un rayon de soleil, mais elle peut toujours s´entrainer à la gaieté. Quand j´étais dans l´équipe junior de Red Bull, je trouvais Helmut Marko plutôt grincheux. Mais il est devenu beaucoup plus cool depuis, il est cependant très discret. Je me suis rendu compte que cela le rend vraiment heureux lorsqu´on est sur le podium et qu´on se réjouit. Il ne rit pas souvent, en fait, seulement quand on livre de belles performances, c´est la seule chose qui fonctionne avec lui. »

Une bonne ambiance dans le garage est essentielle pour le pilote qui arrive à influencer les membres de son équipe.

« En Formule 1 il y a beaucoup de pression. L´humour rend beaucoup de situations délicates plus supportables, parce que ça enlève beaucoup de stress. Quand je danse dans le garage, cela donne de l´entrain au mécanicien le plus fatigué. Après la course, on déconne pas mal. Faire des dessins sur une personne endormie est un classique du genre. Cependant il faut pouvoir soi-même supporter certaines choses : lors d´un week-end de Grand Prix, on m´a fixé mes chaussures au sol à la colle extra forte. »

Avoir le caractère rieur de Ricciardo n´est pas toujours facile dans un milieu aussi sérieux et parfois dur qu´est la catégorie reine. Son comportement ne veut pas dire qu´il se moque de tout, au contraire.

« J´ai beaucoup de respect pour les affaires dans le paddock et ce qu´il se passe en Formule 1. J´ai essayé de rester très sérieux parce que je voulais au départ me fondre dans la masse. Mais quand j´ai commencé à avoir du plaisir et que que je l’ai montré, je n´ai tout simplement pas réussi à m´arrêter. Au final, mon énergie positive est ma meilleure arme. »