La Scuderia Ferrari fait peur à la concurrence

A la croisée des chemins avant une saison qui sera déterminante pour ses pilotes et pour son équipe dirigeante, la Scuderia Ferrari a joué le rôle de l’outsider principal de Mercedes lors de la première semaine, en intercalant ses deux monoplaces entre les flèches d’argent au classement absolu des quatre premières journées.

A peine retardée par un problème mineur sur la SF-70H, Vettel et Räikkönen avaient pu parcourir 468 tours du circuit de Barcelone et éprouver la fiabilité du nouveau moteur italien.

L’objectif de cette deuxième semaine était d’aligner autant de tours, de réaliser des vraies simulations de course et de commencer à faire descendre les temps. Après quatre nouvelles journées, le constat est évident : tous les objectifs sont remplis.

Les deux champions du monde ont aligné 488 tours, soit presque deux Grands Prix par jour, et porté le total de Ferrari à 956 tours ! C’est plus que toutes les équipes, à l’exception de Mercedes.

Exploitation des pneus sur la distance d’une course, validation des données de chacun des composés pneumatiques, réglages affinés pour Melbourne, tout y est passé.

Voyant que le fonctionnement de la voiture sur des longues distances était positif, la Scuderia a décidé de chercher un peu la performance le matin, même si Kimi Räikkönen assure que ce n’était absolument pas le but de ces essais.

Le résultat est pourtant là, le Finlandais a tourné en 1’18"634 et son équipier en 1’19"024, soit les deux meilleurs temps absolus des deux semaines cumulées. Pire, le temps de Räikkönen a été effectué avec les pneus super tendres, laissant de la marge pour une progression en cas d’utilisation des ultra tendres.

Räikkönen assure que la monoplace en a encore dans le ventre, Hamilton ne fait que louer le travail accompli cet hiver à Maranello et tant les chronos que le roulage disent la même chose : Ferrari fait peur à la concurrence.

Mercedes cache sûrement son jeu et Lewis Hamilton a toujours aimé mettre la pression sur ses rivaux en leur offrant un piédestal avant la saison mais il est difficile aujourd’hui de ne pas considérer les italiens comme les mieux préparés à la saison à venir.

S’ils bluffent et que la voiture est en réalité moins bonne, le coup de communication n’aura pas duré et la déception risquerait de se transformer en crise. Une crise dont n’a pas besoin Ferrari après la saison précédente.

Même si la saison sera longue, il est raisonnable de croire que la Scuderia possède enfin la voiture pour aller chercher son premier titre depuis 10 ans et qu’elle pourrait en tous cas être une candidate sérieuse à la double couronne.

Bilan de Barcelone I et II