La Russie doit encore s’ouvrir à la F1

Le chantier est vaste

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16 août 2011 - 17:25
La Russie doit encore s'ouvrir à la

La Russie compte un représentant dans le championnat du monde – Vitaly Petrov - pour la deuxième saison consécutive et accueillera son premier Grand Prix en 2014, mais le pays est encore loin d’être ouvert à la Formule Un.

Oksana Kossatchenko, manager de Vitaly Petrov, est bien placée pour juger de la situation et estime que le chantier est vaste.

« Le chemin est encore long, 2014 est encore loin. Particulièrement en Russie, c’est un pays différent avec une culture différente. Le problème de l’organisation ne vient pas seulement de la construction du circuit, je suis vraiment préoccupée par la préparation du public », a-t-elle expliqué au journaliste Mike Seymour.

« Nous n’avons pas de médias spécialisés en Russie », a-t-elle ajouté. « Si vous n’avez pas de médias, vous ne pouvez pas avoir de public. Si vous n’avez pas le public, pourquoi construire des tribunes qui vont rester vides ? Ce sont les choses que nous devons faire, nous devons franchir ce pas et nous avons beaucoup de choses à faire. Mais nous ne pouvons pas le faire sans le soutien du gouvernement. »

Elle déplore également le manque d’infrastructures dans le pays et le faible développement global des sports mécaniques. Collaborant toujours avec Eurosport en Russie, Kossatchenko veut s’impliquer dans ce processus et fait son possible pour détecter de nouveaux pilotes qui pourront succéder à Petrov.

« Dès que nous sommes arrivés en Formule Un avec Vitaly, nous avons décidé qu’il serait bon pour moi d’essayer de trouver d’autres gars talentueux. Pour l’instant, j’ai sous mon aile un jeune garçon de 11 ans et d’autres de 16-17 ans. Je comprends que c’est un pas à faire, de donner à Vitaly sept à dix ans supplémentaires et d’amener ensuite un autre pilote, puis encore un autre », a-t-elle expliqué.

« Il n’y a aucune infrastructure, aucune culture et, bien sûr, aucun management. Personne ne sait comment se préparer. Croyez-moi, il est plutôt difficile d’ouvrir les portes de la Formule Un. Comme je suis déjà à l’intérieur, je suis prête à apporter mes connaissances et j’accueille vraiment les parents, n’importe quelle société ou pilote qui a vraiment besoin de mes conseils », a-t-elle poursuivi. « Beaucoup de pilotes viennent me voir, ainsi que leurs parents et leurs managers. »

Kossatchenko souhaiterait voir le gouvernement russe s’investir et rêve de voir la création d’une structure gouvernementale ou d’un programme de soutien des jeunes pilotes.

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