La Mercedes est encore ‘très proche’ de la Ferrari selon Costa

Aldo Costa avait chapeauté la création du V6 Mercedes en 2014, conçu par les équipes d’Andy Cowell et qui avait d’abord dominé la concurrence. Aujourd’hui, l’unité de puissance Ferrari semble avoir damé le pion aux Allemands. Au niveau du châssis également, Ferrari a fait de grands progrès.

Hier, la Scuderia a réussi la pole sur un circuit qui était pourtant très favorable aux Mercedes ces dernières années. Aldo Costa reconnaît-il donc aujourd’hui que Ferrari a le meilleur package ?

« Les deux voitures sont très, très proches. Plus proches que par le passé. C’est vrai que l’an dernier, dans la dernière partie de la saison, nous avions redoublé d’efforts ; et nous espérons reprendre l’avantage cette année aussi. Mais il faut voir si Ferrari se laissera faire ! »

« C’est une lutte très serrée. Développement après développement, course après course, nous continuons d’introduire de nouveaux éléments relatifs à la performance, et nous continuerons à le faire autant que possible, jusqu’à la dernière course en fait. »

Dans quels domaines la Mercedes aurait été dépassée par la Ferrari, selon Aldo Costa ?

« Entre deux courses, il y a toujours une variation de performance, qui est liée à beaucoup d’aspects : le type de circuit, la gestion des pneus, la performance de la voiture en elle-même, ce qui est un élément clé. Donc… quand deux voitures sont très proches, vous verrez toujours une certaine variation. »

« Qui aura la meilleure voiture ? Cela dépendra de plusieurs choses. Celui qui introduira le plus de développements, celui qui pourra résoudre le plus de problèmes… aura à la fin la meilleure voiture. La fiabilité sera enfin un facteur-clef, parce que nous ne pouvons pas gaspiller beaucoup de courses sans que cela impacte le résultat final, vraiment. »

L’an prochain, pour gagner la course au développement, Mercedes devra faire sans Aldo Costa la plupart du temps. L’ingénieur deviendra un « conseiller » de l’écurie en prenant plus de recul. Qu’est-ce que cela signifie véritablement ?

« Nous en avions discuté il y a longtemps avec Mercedes. Après avoir profité d’une expérience incroyable, j’ai demandé à l’équipe de ne plus occuper le même poste, pour avoir un peu plus de temps pour moi, pour ma famille, pour retourner en Italie. Et nous avons trouvé ensemble une opportunité pour permettre à d’autres personnes dans l’équipe de grandir, de développer l’équipe, donc c’est ce que je fais, en plus de mon rôle actuel. »

« Et au bout du compte, je serai le conseiller technique de l’équipe. Je travaillerai pour James Allison, je rédigerai des rapports pour continuer à collaborer avec l’équipe, développer ses processus, mais je consacrerai un peu moins de temps à l’équipe au jour le jour. Après 31 ans en F1, c’est le meilleur équilibre à trouver sur le plan personnel. »